L’ANFA, la technique focalise l’attention
“L’évolution technologique ne réclame pas plus de compétences qualitatives mais plus de compétences quantitatives”. En clair, dans son discours, Didier Arnould, le directeur adjoint de l’ANFA, fait passer le message que “plus de gens doivent cumuler plus de compétences”. C’est en tout cas l’un des enseignements que l’on peut tirer du rendez-vous Journée technique de l’association, qui a réuni le 13 janvier dernier, à Issy-les-Moulineaux (92), plusieurs dizaines de formateurs après-vente.
Pendant une journée, leur ont été présentées les nouvelles technologies en matière de motorisations écologiques. Un atelier résolument ludique qui a permis à chacun d’échanger et de relayer les questions récurrentes de leurs apprentis, celles auxquelles ils n’avaient pas de réponse à apporter. Un événement honoré de la présence de Claude Satinet, ancien directeur général de Citroën, qui a mis son expérience et ses connaissances au service de l’animation.
Le constat est qu’il y a encore des zones de flou autour des solutions d’avenir, voire des idées reçues. C’est donc à tour de rôle que les alternatives ont été passées en revue par les experts du GNFA, qui ont présenté les différentes solutions au travers de leurs propriétés, de leurs avantages et de leurs défauts.
Etaient prévus au programme, les véhicules électriques, les hybrides, les motorisations aux biocarburants, au GNV et celles à l’hydrogène, mais également la technique du downsizing ou les filtres à particules.
Un nouveau centre diagnostic essence
Certes les constructeurs s’appuient sur leurs propres réseaux de centres spécialisés, “mais il y a un réel besoin de formation”, note-t-on au GNFA. Des journées d’information comme celles-ci permettront de faire la promotion de l’organisme car “la demande reste faible par méconnaissance des offres que nous proposons”, regrette-t-on encore. Les conseillers GPEC chargés d’évaluer les besoins rapportent que les compétences dans les réseaux de réparation commencent à dater. L’évolution du marché automobile entraîne une évolution des exigences réclamées aux techniciens, “or le moteur essence devient une grande inconnue pour nombre de professionnels, notamment depuis la démocratisation du downsizing qui complexifie l’approche”, commente un chargé de formation. Pour quelles raisons ? “Parce que les stagiaires ont été sensibilisés aux transformations des moteurs Diesel, ces dernières années”, répond-on au GNFA. D’où l’inauguration, en décembre dernier, d’une filière Diagnostic essence, dont le développement constituera le principal enjeu de l’organisme de formation durant les mois à venir.
Le secteur de l’électrique devient en parallèle plus pressant. On évoque déjà le métier de technicien de chaîne de traction électrique. “Les entreprises anticipent la mise sur le marché en se dotant des compétences, analyse-t-on à la direction du GNFA, mais les plus petites structures ne se sentent pas encore concernées.”
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