L’Anfa entérine son projet Edec
...avons deux grands objectifs : assurer le renouvellement du personnel et l'adaptation permanente des personnes en activité", résume Bertrand Mazeau, le président de l'Anfa, à propos de l'accord-cadre récemment signé entre son association et le ministère du Travail. Ainsi, l'Association nationale de la formation automobile, les grandes organisations patronales (CNPA, GNESA, FFC, FNA, FNCRM, etc.) et les syndicats de travailleurs officialisent ensemble la mise en application du dispositif Edec. Concrètement, il s'agit de permettre aux petites entreprises du secteur automobile, toutes activités confondues, de bénéficier de programmes de formation du personnel. Le projet, qui porte sur une durée de trois ans, concerne plus de 91 000 sociétés, soit 450 000 employés, pour un montant de 30 millions d'euros. Par la force des partenariats, il est financé en partie par l'Anfa, les conseils régionaux, l'Etat (plafonné à 30 % du montant) et, dans certains cas, par les fonds européens. Il découle sur un diplôme d'Etat ou une certification. "Nous voulons aider les entreprises à s'adapter aux évolutions du secteur automobile et à se pérenniser à moindre coût. Nous désirons par ailleurs préparer les reprises de capital", une tâche qui reste encore bien compliquée pour de nombreux investisseurs, explique-t-on à l'Anfa.
La région Rhône-Alpes précurseur
Un test grandeur nature, durant lequel quelque 450 responsables d'entreprises se sont prêtés au jeu, a été mené l'an dernier dans la région Rhône-Alpes. Une expérience qui a permis de relever l'importance de certains points. Tout d'abord, le fait que la mise à disposition des outils d'apprentissage sur Internet implique "une architecture informatique lourde". Ensuite, les frais divers annexes (transport, logement, nourriture, etc.) indexés à une cession de formation doivent être "couverts à hauteur de 50 %", réclame auprès des collectivités Dominique Faivre Pierret, adjointe au délégué général Anfa.
Malheureusement, comme le précise la représentante, "l'Edec s'inscrit dans une dynamique de relation à l'entreprise". Autrement dit, il est non accessible sous le statut de congé individuel de formation, de démarche personnelle et surtout non accessible aux chômeurs des secteurs automobiles. "Mais nous réfléchissons à une solution dans ce sens", assure-t-elle.
Gredy Raffin
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