La fraude au compteur représenterait 800 millions d'euros de survalorisation par an en France

La fraude au compteur fait encore des ravages en France. D'après le rapport annuel de CarVertical, les consommateurs sont encore exposés au risque de modification du kilométrage et cela porte atteinte aux finances. La société d'édition de rapports d'historique des véhicules estime dans son étude que la surévaluation des voitures d'occasion s'est élevée à plus de 800 millions d'euros en France en 2023.

Pour parvenir à ce montant, CarVertical s'en est remis à son bilan des fraudes détectées. Près de 3,27 % des voitures d'occasion analysées l'an passé présentaient des éléments suspicieux. Sur un marché de 5,196 millions de transactions l'an passé, ce sont donc quelque 171 937 unités qui seraient concernées. À 4 694 euros de préjudice moyen, le total se chiffre à 807,2 millions d'euros.

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La France se place alors à l'avant-dernier rang du classement établi par la société lituanienne présente sur 28 marchés. Seule la Pologne est impactée dans une plus grande proportion. Les ventes de voitures d'occasion y seraient surévaluées de 1,055 milliard d'euros en raison des fraudes au compteur. Chez nos voisins proches, CarVertical estime le préjudice à 723,7 millions en Italie et à 329,1 millions d'euros en Espagne.

À noter que, parfois, l'écart entre les chiffres de l'odomètre et la réalité est aussi lié à des erreurs humaines. L'exercice de conversion n'est pas effectué sur certaines voitures en provenance des États-Unis qui affichent les distances en miles, souligne-t-on chez CarVertical.

Baisse moyenne de 60 483 km

Avec une part de 3,27 % de voitures au compteur modifié, la France se situe au quatrième rang du classement mondial. Celui-ci est dominé par le Portugal (2,22 %) et la moyenne se situe à hauteur de 5,48 %.

La baisse constatée en moyenne en France atteint 60 483 km. Là encore, le pays se place en quatrième position, loin derrière le Royaume-Uni, premier avec 49 976 km de moyenne. Dans l'ensemble des pays étudiés, la fraude porte sur 77 263 km en moyenne.

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Si tout n'est pas parfait, la France est un pays de confiance. L'indice de transparence imaginé par CarVertical parvient tout du moins à cette conclusion. En prenant en considération le taux de fraude au compteur et la baisse moyenne effectuée, le pourcentage de voitures endommagées et la valeur relative des dommages, mais aussi la part des voitures importées et l'âge moyen des VO, la société établit une note.

Dans ce registre, la France se classe au 5^e rang des 25 pays étudiés. La note de l'Hexagone s'élève à 53,5. Le Royaume-Uni (138,4), l'Allemagne (92,9), la Suisse (69,7) et le Danemark (67,2) font mieux en matière de transparence sur le marché des voitures d'occasion.

Quatorzième sur les dommages

Un point sur les dommages pour terminer. 41,21 % des voitures analysées en France par CarVertical avaient un historique en la matière. Ce qui positionne le marché tricolore au 13^e rang, juste au-dessus de la moyenne des 25 pays (41,88 %). Avec un taux de 13,09 %, l'Italie trône.

La valeur moyenne des dommages est estimée par CarVertical à 5 231 euros. Alors 14^e, la France fait mieux que la tendance globale dans l'exercice (5 625 euros). La Hongrie semble cependant hors de portée avec son montant moyen de 3 409 euros.