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Jean-Christophe Prigent, directeur général en charge des financements auto, moto et loisirs de GE Money Bank

Publié le 17 avril 2009

Par Armindo Dias
3 min de lecture
"Nous tablerons surtout sur la proximité"La financière a particulièrement souffert en 2008. Ses financements...
"Nous tablerons surtout sur la proximité"La financière a particulièrement souffert en 2008. Ses financements...
...ont chuté de 17 % en valeur et de 13 % en volume (32 243 dossiers). Son positionnement moyen-haut de gamme lui a une fois de plus été fatal. Explications.

Journal de l'Automobile. Comment expliquez-vous vos contre-performances de l'exercice 2008 ?
JEAN-CHRISTOPHE PRIGENT. Nous avons simplement assisté à une aggravation de l'effet écotaxe. Ce système a favorisé la vente de petites voitures ou de véhicules dégageant moins de 140 grammes de CO2/km alors que nous sommes historiquement positionnés sur le moyen-haut de gamme et travaillons beaucoup plus avec des marques étrangères que françaises. En outre, il est difficile de conquérir de nouveaux partenaires distributeurs sur les petits modèles : ceux qui distribuent des marques françaises sont quasiment tous liés à des captives via des accords de convention d'une durée moyenne de douze mois.

JA. Tous vos domaines d'activité ont-ils été impactés dans les mêmes proportions ?
J-CP. Nous n'avons pas souffert de la même manière dans tous les domaines. Nos dossiers de crédit à particuliers ont ainsi augmenté de 20 % au niveau du VN (+ 1 point en terme de chiffre d'affaires) et ceux octroyés dans le cadre du marché VO ont chuté de 20 %. Les marques nationales se sont sans doute recentrées sur le VO avec la baisse des immatriculations VN constatée sur la fin 2008. Nous avons par ailleurs beaucoup plus souffert avec les entreprises qu'avec les particuliers, notre production VN + VO ayant baissé en volume de 21 % auprès des premiers et de 12,5 % auprès des seconds.

JA. Quels sont vos projets et objectifs sur 2009 ?
J-CP. Nous tablerons surtout sur la proximité avec nos partenaires distributeurs. Ils sont environ 2 000 dans l'Hexagone. Pour y parvenir, et être au plus près de leurs besoins, nous souhaitons à la fois nous appuyer sur nos équipes commerciales renforcées et nos sept directions régionales (Ndlr : elles sont passées récemment de 4 à 7). Nous serons d'autant plus réactifs et proches de nos partenaires que ces derniers peuvent désormais exploiter un support téléphonique dans chacune de nos directions régionales.

JA. Vous misez donc sur la réactivité et la proximité pour faire signer de nouveaux contrats ?
J-CP. Effectivement. Les commerciaux qui interviennent à distance travaillent en effet comme de véritables F & I. Ils peuvent donc aussi renseigner nos partenaires distributeurs sur nos toutes dernières offres. Notre organisme a lancé récemment une extension de garantie dédiée aux véhicules haut de gamme et des contrats d'entretien sans limitation de kilométrage pour des VN ou des VO, cette dernière offre ayant été élaborée en partenariat avec Rac France. Au final, nous aimerions afficher cette année les mêmes niveaux de production qu'en 2008.

Photo : JEAN-CHRISTOPHE PRIGENT : "Nous aimerions afficher cette année les mêmes niveaux production qu'en 2008".

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