Grönholm intouchable
...Solberg et d'Atkinson. Rien de grave pour l'alsacien, toutefois, puisqu'il ne figure qu'à 9,7 s du leader, Marcus Grönholm. "Je n'ai pas bien conduit, avoue Loeb. Les spéciales étaient couvertes d'une surprenante couche plus ou moins épaisse de poussière et de graviers. Sur une telle surface, nous nous sommes parfois retrouvés sans aucun grip". Le lendemain, les choses s'améliorent pour le français (en dépit d'une crevaison à la fin de la 1re spéciale de la journée) puisqu'il signe le meilleur temps dans l'ES11, et revient à la 2e place au général au détriment de Solberg… qui reprend son bien dans la spéciale suivante. Puis arrive la longue spéciale de 48,88 km, soit Agii Theodori, redoutée par tous du fait de son terrain cassant. Grönholm frappe un grand coup en remportant cette spéciale hautement stratégique, tandis que son principal rival au championnat voit tous ses espoirs partir… en lambeaux, à huit kilomètres de l'arrivée. En effet, suite à une crevaison sur un pneu (merci à la mousse liée au système anticrevaison BFGoodrich) et un éclatement sur l'autre, le français doit se résoudre à parcourir la fin de la spéciale à allure très réduite. Conséquence directe, 28''8 de retard supplémentaire sur la Ford du leader et 8''9 sur la Subaru de Solberg. La course venait de basculer définitivement en faveur du finlandais et la 3e étape n'y changera rien. Grönholm s'impose en Grèce pour la 2e année consécutive, signant au passage sa 3e victoire de la saison. Ce succès permet au pilote Ford de confirmer sa prise de pouvoir au championnat, puisqu'il mène désormais avec 9 points d'avance sur Sébastien Loeb. Il faut dire que, grâce aux malheurs de Solberg (bris d'amortisseur dans l'ES15), ce dernier a repris la 2e place au norvégien qui complète tout de même le podium final. "J'ai vraiment vécu un "bon" rallye sans connaître le moindre problème, déclarait le vainqueur. Gagner deux fois de suite (après sa victoire en Sardaigne, NDLR) renforce encore plus notre confiance. Nous étions vraiment compétitifs en Grèce ce qui est de bon augure pour la suite même si, bien entendu, je sais que la seconde partie du championnat sera difficile avec, notamment, quatre épreuves asphalte sur lesquelles Sébastien Loeb sera particulièrement performant". Pour Ford, la victoire de son pilote leader symbolise aussi le 60e succès de la marque dans la discipline. Mais il y a surtout les comptes. Grâce à la 4e place de Mikko Hirvonen (auteur d'une grosse sortie de route dans l'ES14), la marque à l'ovale creuse désormais un écart conséquent sur Citroën, puisque son avance passe à 28 points (114 à 86). "Les Dieux Grecs étaient avec nous ce week-end, se réjouissait Jost Capito, directeur du Ford Team RS. Nous achevons la première moitié de la saison dans les meilleures conditions possibles puisque nous sommes en tête des deux championnats". Et comme la prochaine manche se disputera en Finlande…
Marc David
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