Francis Bartholomé (CNPA) met en garde contre les effets d'annonces politiques

 

"Attention aux annonces politiques", le message de Francis Bartholomé, président du CNPA, se veut rassurant pour l'ensemble des professionnels. Après les récentes déclarations d'Anne Hidalgo, maire de Paris, pour interdire les véhicules à essence dans la capitale d'ici à 2030, puis le vote le 12 octobre 2017 par la commission des finances de l'Assemblée nationale, de la taxe sur les voitures de sport de plus de 36CV dans le projet de loi de Finances de 2018, la crainte d'un nouveau tour de vis fiscal ressurgit dans le secteur automobile. 

 

 

Des annonces contre-productives

 

 

"Il faut bien comprendre que nous ne pourrons mettre tous les automobilistes à l'électrique, ni que tous les acheteurs de voiture de sport sont forcément des consommateurs aisés", explique Francis Bartholomé.  "Nous irons argumenter au Parlement pour expliquer que cette décision, si elle est votée, entraînera de fait des achats à l'extérieur de la France, et donc sans TVA versée dans les poches de l'Etat."

 

 

Les Assises de la mobilité engagent sur 5 ans

 

 

Ces deux annonces interviennent justement alors que se mettent en œuvre les Assises de la mobilité, dont le CNPA est partie prenante. Lancées en septembre 2017, celles-ci doivent décider de l'avenir des transports et de la mobilité des Français au sens large. Mais les premiers textes n'interviendront qu'en tout début d'année 2018. "Le CNPA est totalement présent dans ce dispositif puisque nous intervenons dans presque tous les groupes de travail (mis à part celui concernant le ferroviaire) et nous coprésidons le groupe sur la transition énergétique. Les décisions prises lors des Assises seront la suite du projet de loi de Finances 2018."

 

 

Une prime à la conversion à préciser

 

 

En attendant, la prime à la conversion annoncée par Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique, à la rentrée de septembre 2017 devrait avoir clairement un impact favorable sur l'activité des professionnels, selon le président du CNPA, qui reste attentifs aux prochaines discussions de mises en œuvre. "Nous serons présents pour certifier la qualité et l'origine des véhicules d'occasion qui répondent aux critères de la prime, mais aussi à la destruction des voitures reprises", ajoute Francis Bartholomé. Par ailleurs les modalités pratiques à cette prime sont encore inconnues : Quel montant précisément ? Qui fera l'avance de cette prime ? Pour les professionnels, en tout cas, impensable que cette prime puisse s'ouvrir pour un achat entre particuliers !