Financo améliore sa notoriété
...- certes sur des valeurs faibles - du marché : + 23 % avec 158 millions d'euros de financement (production totale) dont + 47 % à 71 millions d'euros sur les financements VO. Aujourd'hui plus petit établissement du marché, Financo représente une offre alternative qui séduit certains distributeurs au moment où les concentrations se poursuivent. Ainsi, reconnaît Michel Brun responsable du marché auto et moto, "nous avons conclu quelques affaires avec des apporteurs qui travaillaient avec Finalion dont ils appréciaient le service sur mesure qu'ils retrouvent un peu chez nous". Outre cette situation de challenger qui lui permet de séduire des distributeurs qui recherchent des partenaires de taille modeste, Financo doit ses résultats à l'amélioration de sa notoriété. "Les distributeurs sont souvent plus rassurés par les noms de nos confrères, mais cette situation est en train de changer. La profession a une meilleure perception de nous et cela compte autant que les conditions commerciales ou la gamme de produits."
Consolider après les années de croissance
Très bien implanté sur le marché moto (48 millions d'euros de financement en 2003), Financo (déjà lié à Ducati) a décroché l'an dernier l'accord de marque Yamaha, améliorant ainsi sa crédibilité. A terme, ce contrat devrait représenter 45 millions d'euros en année pleine. Filiale du Crédit Mutuel de Bretagne, Financo n'en a pas moins un développement national avec actuellement 20 agences réparties sur l'ensemble du territoire. Objectif 2004 ? "Nous avons progressé sur les dernières années. En 2004, nous voulons consolider notre activité. Quand vous prenez des parts de marché, les distributeurs qui travaillent avec vous sont parfois des gens qui font un pari parce qu'ils ont été déçus. Ces accords sont fragiles. Nous voulons travailler dans la durée. Pour bien servir nos clients, nous devons marquer une pose dans la croissance. Nous visons une progression de notre production de 7 %, ce qui est peu compte tenu de nos performances passées." Petit dernier du marché, Financo pourra-t-il rester indépendant ? Il est loin de la taille critique fixée à un milliard d'euros par Viaxel. "Notre direction générale pense que nous pouvons progresser en douceur et réussir sur des niches. Vis-à-vis des distributeurs, nos atouts sont la proximité, l'ouverture et la réactivité. Les perdre serait nous mettre en danger", analyse Michel Brun. Possible pour un nombre restreint d'apporteurs, le sur-mesure devient problématique sur une clientèle plus vaste. De la même manière, la progression de Financo - qui gère à la fois l'équipement général, l'automobile et la moto - pourra-t-elle se poursuivre sans spécialisation ? "Cette réflexion est en cours", reconnaît Michel Brun. Pour poursuivre sa croissance, Financo embauche. Un problème pas toujours facile à résoudre. "Nous avons beaucoup de difficultés à recruter, explique Michel Brun. Nous cherchons des directeurs d'agence et des commerciaux." L'appel est lancé.
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