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F1 à deux vitesses…

Publié le 15 mai 2009

Par Marc David
3 min de lecture
La validation du règlement 2010 ne fait pas l'unanimité chez les constructeurs, loin s'en faut.On le sait, ce début de saison 2009 s'avère hors normes avec l'émergence des "petites" écuries au détriment des écuries...
La validation du règlement 2010 ne fait pas l'unanimité chez les constructeurs, loin s'en faut.On le sait, ce début de saison 2009 s'avère hors normes avec l'émergence des "petites" écuries au détriment des écuries...
...de pointe. Une donne issue de choix techniques plus ou moins audacieux, réglementairement parlant, mais surtout, en mesure de délivrer une F1 à deux vitesses avec d'un côté les utilisateurs du diffuseur arrière à double étage (initié par les trois écuries Brawn GP, Williams et Toyota), de l'autre les utilisateurs du SREC qui en laisse plus d'un perplexe quant à son réel apport. Déjà, à ce stade, difficile de s'y retrouver… d'autant que la Red Bull RB5 de Vettel, jusque-là dépourvue du diffuseur miracle (il sera peut-être monté pour Monaco) et du SREC, est venue brouiller les cartes au GP de Chine.

Et voilà que la FIA, dans son désir d'effectuer une coupe drastique au niveau des budgets, en rajoute pour 2010. En effet, parallèlement au jugement de McLaren pour l'affaire du mensonge en Australie (l'équipe britannique a écopé de trois Grands Prix de suspension avec sursis), le conseil mondial a validé le plafonnement du budget des écuries pour la saison prochaine, suite aux "recommandations" de son président Max Mosley. Figure en premier lieu la suppression des ravitaillements. Ouf, enfin ! Il en aura fallu du temps, pour mettre fin aux savants calculs et autres plans échafaudés par les plus fins stratèges, le tout au détriment du vrai spectacle, c'est-à-dire celui offert sur la piste. Bref, ravitaillements en essence supprimés, mais changements de pneus toujours obligatoires. A la clé, évidemment, l'obligation pour les ingénieurs de développer des monoplaces dotées d'un réservoir de plus grande capacité. Une F1 "low-cost", disions-nous ? Oui, dans la mesure où la FIA s'est prononcée pour un budget annuel de 45 millions d'euros, selon un mode "optionnel". En gros, l'écurie qui s'y pliera pourra jouir d'une plus grande liberté technologique (aérodynamique, régime moteur, etc.) que les autres. Une F1 à deux vitesses, en somme, que réfutent totalement, et avec juste raison, les membres de la Fota (l'association des constructeurs). Normalement, les délais d'inscriptions pour le championnat 2010 ont été fixés entre les 20 et 29 mai prochains. Toyota, par la voix de son patron John Howett, a déjà fait savoir qu'elle pourrait quitter la F1 si les choses restaient en l'état. On en connaît au moins une autre qui pourrait suivre, et non des moindres : Ferrari. Il faut dire que Luca Di Montezemolo, son président, par ailleurs président de la Fota, est lui aussi très "remonté" contre la politique sportive menée par la FIA. Affaire à suivre, donc.

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