F1 à deux vitesses…
Et voilà que la FIA, dans son désir d'effectuer une coupe drastique au niveau des budgets, en rajoute pour 2010. En effet, parallèlement au jugement de McLaren pour l'affaire du mensonge en Australie (l'équipe britannique a écopé de trois Grands Prix de suspension avec sursis), le conseil mondial a validé le plafonnement du budget des écuries pour la saison prochaine, suite aux "recommandations" de son président Max Mosley. Figure en premier lieu la suppression des ravitaillements. Ouf, enfin ! Il en aura fallu du temps, pour mettre fin aux savants calculs et autres plans échafaudés par les plus fins stratèges, le tout au détriment du vrai spectacle, c'est-à-dire celui offert sur la piste. Bref, ravitaillements en essence supprimés, mais changements de pneus toujours obligatoires. A la clé, évidemment, l'obligation pour les ingénieurs de développer des monoplaces dotées d'un réservoir de plus grande capacité. Une F1 "low-cost", disions-nous ? Oui, dans la mesure où la FIA s'est prononcée pour un budget annuel de 45 millions d'euros, selon un mode "optionnel". En gros, l'écurie qui s'y pliera pourra jouir d'une plus grande liberté technologique (aérodynamique, régime moteur, etc.) que les autres. Une F1 à deux vitesses, en somme, que réfutent totalement, et avec juste raison, les membres de la Fota (l'association des constructeurs). Normalement, les délais d'inscriptions pour le championnat 2010 ont été fixés entre les 20 et 29 mai prochains. Toyota, par la voix de son patron John Howett, a déjà fait savoir qu'elle pourrait quitter la F1 si les choses restaient en l'état. On en connaît au moins une autre qui pourrait suivre, et non des moindres : Ferrari. Il faut dire que Luca Di Montezemolo, son président, par ailleurs président de la Fota, est lui aussi très "remonté" contre la politique sportive menée par la FIA. Affaire à suivre, donc.
Sur le même sujet
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.