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Engie lâche EV Box et revoit sa stratégie dans les bornes de recharge

Publié le 17 mai 2024

Par Thomas Blanc
2 min de lecture
Après sept ans de collaboration, l'énergéticien Engie n'envisage plus de travailler sur le secteur de la borne de recharge et cherche un repreneur pour se désengager de sa filiale EV Box.
Engie EVBox borne de recharge
Engie avait annoncé en 2017 l'acquisition de cette société néerlandaise, spécialiste depuis 2010 de la fourniture de bornes de recharge pour véhicules électriques, pour un montant non divulgué. ©EVBox

Ils partaient pour conquérir le monde, mais aujourd'hui, ils ne joignent plus les deux bouts. Engie (ex-GDF) a pris la décision de se désengager de sa filiale Ev Box, fournisseur de bornes de recharge depuis 2010.

 

L'énergéticien, qui avait racheté l'entreprise néerlandaise en 2017, a annoncé vendredi 17 mai 2024 qu'il "explorait activement toutes les options pouvant conduire à un désengagement" de sa filiale, au vu de ses "résultats déficitaires" et de l'absence de perspectives de croissance à ce stade. Engie aurait déjà tenté de vendre la société en totalité, sans succès, compte tenu d'un "marché déprimé". La filiale, en difficulté depuis plusieurs années, compte aujourd'hui environ 700 salariés, dont 150 en France, et une majorité d'effectifs aux Pays-Bas.

 

"Trop éloigné de notre cœur de métier"

 

À l'instar d'énergéticiens comme EDF et TotalEnergies, Engie affiche sa volonté d'accélérer dans la mobilité électrique, avec un objectif de 12 000 points de charge en France en 2025. À date, Engie en a déployés 3 600 en Europe, répartis sur 1 625 bornes, soit 2 200 en France et 1 400 en Belgique, a indiqué le groupe vendredi à l'AFP.

 

Mais Engie estime aujourd'hui que l'activité d'EV Box, dédiée à "la fabrication d'installations de chargement", est "assez éloignée" de son "cœur de métier".

 

"Nous sommes un producteur, un gestionnaire d'énergie (...) mais nous ne sommes pas fabricant, ni équipementier", a justifié Pierre-François Riolacci, directeur général adjoint finances du groupe, auprès de journalistes.

 

A lire aussi : Trois acteurs de la recharge rapide collaborent pour faciliter l’accès aux bornes

 

Le groupe mise donc aujourd'hui "sur des scénarios « permettant de réduire (son) exposition »" et impliquant notamment des "reprises partielles" d'activité, a précisé Pierre-François Riolacci. (Avec AFP)

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