Du changement chez ADP
Hubert Gervais n’est plus chez Carya Group. Il a quitté la société à la fin de l’été pour rejoindre les troupes concurrentes d’ADP, dont il dirige dorénavant le service commercial. Sa fonction l’amène à rencontrer les concessionnaires pour les accompagner dans leur approche DMS. “Il y a beaucoup à faire chez ADP, constate l’intéressé, il y a un fort potentiel et de nombreux marchés à conquérir.”
Au mois de juin dernier, la filiale française a bouclé son exercice fiscal 2009-2010 avec un chiffre d’affaires de 16 millions de dollars (environ 11,5 millions d’euros) et un portefeuille de 1 500 sites clients, dont quelque 1 100 du réseau primaire et 400 du secondaire.
Mercedes et PSA Peugeot Citroën restent les principaux clients de l’éditeur, qui d’ailleurs se concentre en priorité sur le déploiement d’Autoline au sein des sites de ces constructeurs. “Nous couvrons 85 % des affaires Mercedes, dont l’ensemble des succursales”, confirme Hubert Gervais. “Nous avons encore un gros travail de mise à jour sous Autoline dernière génération”, nuance toutefois Yves Saint-Viteux, le directeur marketing d’ADP.
En ce qui a trait aux autres constructeurs, l’éditeur se dit “en cours d’obtention des homologations”. Chez Fiat notamment, où ADP n’est plus reconnu officiellement, les choses avancent. “Nous sommes en phase pilote en Italie et avons déjà été validés par l’Irfa, l’association des distributeurs”, répète le nouveau directeur commercial. Le temps presse, la concurrence, Everlog en tête, continue de prendre des parts de marché.
Du côté de Ford, la procédure “risque d’être plus longue”, déplore Yves Saint-Viteux. ADP possède les interfaces mais doit encore conquérir 5 % du marché pour obtenir l’aval de la marque.
En attendant Autoline Select
Il y a bien la consultation du Gaap. Mais là encore, Hubert Gervais tempère à regret. Le groupement souhaite une offre ASP, or Autoline Select, la potentielle réponse d’ADP, n’est pas encore prête à la commercialisation. “Elle est en étude marketing et il n’y a pas de grille tarifaire”, rassure la direction.
L’éditeur, leader mondial, mettra ses forces dans une autre bataille : l’évolution d’Autoline. Début 2011, il apportera des modules destinés à renforcer la productivité des concessionnaires et à élaborer des stratégies marketing. La navigation dans le logiciel sera optimisée grâce aux concours des utilisateurs. Mais, surtout, ADP entrera pleinement sur le segment de l’ASP. “Les grands groupes financiers adhèrent, le réseau secondaire aussi, il nous faut maintenant convaincre l’entre-deux”, présente Hubert Gervais. Ensuite, viendront les fonctions téléphonie digitale (gestion informatique des listes d’appels) et la business intelligence.
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