S'abonner
Services

“Drive marque le retour à la standardisation”

Publié le 14 mai 2014

Par Gredy Raffin
5 min de lecture
Albert Gabay, directeur général d’ADP France - ADP revient dans la course ! Au terme de trois années de développement, l’éditeur s’apprête à lancer une solution de nouvelle génération qui va au-delà du simple DMS.
Albert Gabay, directeur général d’ADP France - ADP revient dans la course ! Au terme de trois années de développement, l’éditeur s’apprête à lancer une solution de nouvelle génération qui va au-delà du simple DMS.

JOURNAL DE L’AUTOMOBILE. Dans quel contexte ADP entame-t-il ce second trimestre 2014 ?
ALBERT GABAY.
Dans un contexte extrêmement intéressant. ADP est à un tournant de son histoire. Nous avons pris des décisions il y a huit mois et les résultats vont se faire connaître sous peu, pour le plus grand bien de nos clients. La filiale française d’ADP s’apprête à mettre en œuvre une stratégie internationale inédite sur le continent européen. Ainsi, nous serons le premier pays d’Europe Continentale à intégrer l’offre Drive au catalogue.

JA. Qu’est-ce qui se cache derrière cette appellation ?
AG.
Il s’agit d’une solution de nouvelle génération qui va bien au-delà des standards du DMS en France aujourd’hui, à la philosophie différente d’Autoline. Il y a trois ans, nous avons pris la décision de lancer Drive, et depuis nous avons investi 35 % de notre chiffre d’affaires dans la R&D pour soutenir le projet. Nous voulons cibler les marques que nous connaissons bien, mais qui n’ont pas trouvé entière satisfaction avec Autoline, avec un produit naturellement conçu pour être hébergé dans le cloud ; technologie que ADP a également développée en propre pour le bien de ses clients. Cette solution s’appuie sur des standards comme Oracle et sa plateforme est capable de s’interfacer rapidement avec tous les outils métier.

JA. Quel était le problème avec Autoline ?
AG.
Il est riche de fonctionnalités et laisse par conséquence trop de possibilités. Il a perdu en automatisation par rapport à Tigre et Talisman, ce qui n’est pas pour faciliter la conduite du changement et l’appropriation du produit par les utilisateurs. Drive marque le retour à la standardisation, sur laquelle s’ajoutera une couche de spécifications par constructeur. Une personnalisation conçue avec le concours de groupes de travail utilisateurs.

JA. N’était-ce pas un souci pouvant être réglé avec de la formation ?
AG.
Non, le problème ne relevait pas uniquement de la formation, mais de l’organisation. Les concessionnaires n’ont pas le temps de procéder à des changements dans les équipes, et il nous appartenait d’apporter une réponse avec une solution orientée utilisateur qui se maîtrise en très peu de temps et fait très vite gagner de la productivité à nos clients.

JA. Comment se présentera donc votre offre ?
AG.
Il faut l’admettre, ADP est un challenger en France, nous allons donc agir en tant que tel et placer Drive comme un produit de conquête. Nos tarifs seront attractifs car en plus d’une innovation de plateforme, nous avons également évolué dans la méthodologie de mise en œuvre pour réduire les coûts de formation et d’assistance au démarrage de plus de 30 %. Cette solution est naturellement conçue pour le multimarquisme mais nous avons choisi, puisque nous sommes en France, de commencer avec Renault, Peugeot et Citroën où nous avons des atouts très forts. Désormais, l’effort de prospection concernera donc Drive. Quant à Autoline, il continuera d’évoluer pour accompagner les réseaux propre et privé de Mercedes, ainsi que les succursales de Peugeot et Citroën, soit ceux qui ont réussi à exploiter pleinement l’outil.

JA. Où en êtes-vous sur le dossier PSA Peugeot Citroën ?
AG.
Dans les deux camps, nous avions sous-estimé la masse de travail à accomplir, mais les choses avancent. Le retard par rapport à nos concurrents est dû au fait que nous soyons en phase d’homologation de Drive et non d’une solution déjà connue du constructeur. A ceci s’ajoutent des considérations juridiques car le périmètre est mondial, dans notre cas. PSA maîtrise l’agenda, mais nous avons bon espoir de régler la question au plus tôt.

JA. Quelle analyse faites-vous du marché ?
AG.
Il est figé et les positions n’évoluent que très peu. Cela n’a rien d’anormal si on considère que les DMS s’amortissent en une dizaine d’années et qu’ils sont devenus très semblables les uns aux autres. Mais nous arrivons à un stade important. Les difficultés du marché de l’automobile font naître une réelle nécessité d’investir dans des systèmes d’information de grande qualité, et donc de nouvelle génération qui dépasse ces standards établis.

JA. Quels sont les besoins que vous avez identifiés chez les concessionnaires ?
AG.
Il y avait un besoin de mobilité, ce que nous apportons peu à peu. Il était également temps d’aider nos clients à automatiser leur relation client et de rendre leur présence sur le web plus concrète et surtout avec moins d’effort requis pour capturer les leads. C’est en cela que notre nouvelle solution dépasse les classiques du marché. La prochaine étape aura trait à la connectivité permanente. L’idée en elle-même n’a rien de nouveau, mais la technologie le permettant émerge à peine. Je pense à la démocratisation de l’accès à Internet haut débit grâce aux smartphones 3G/4G et au Wi-Fi, mais aussi à l’interopérabilité toujours plus grande entre les systèmes experts/constructeurs et les solutions en concession.

JA. Qu’en est-il de la santé des éditeurs ?
AG.
Nous avons la chance d’appartenir à un grand groupe mondial et avons la possibilité d’équilibrer les comptes entre les pays, selon les tendances. La rentabilité demeure satisfaisante, même impactée par la crise de l’automobile, si bien que la direction du groupe a voté la scission en deux entités distinctes, avec l’industrie du DMS automobile d’un côté et la branche gestion des capitaux humains de l’autre. Nous serons donc plus autonomes à compter de la fin de l’année.
 

Vous devez activer le javacript et la gestion des cookies pour bénéficier de toutes les fonctionnalités.
Partager :

Sur le même sujet

Laisser un commentaire

cross-circle