Comment les captives s'intéressent aux TPE ?

Les financières ne s'intéressent pas uniquement aux flottes de 20, 30, 40, 50, 100 ou 5 000 véhicules. En tout cas, les captives cherchent aussi à séduire les "petits" professionnels depuis début 2011, selon Sémaphore Conseil. La société de conseil, d'études et de veille assiste depuis début janvier à de nombreuses offres à destination des travailleurs indépendants, artisans, professions libérales et autres TPE. "Du point de vue de la communication promotionnelle, l'espace médiatique est largement occupé par les captives des constructeurs qui s'adressent essentiellement aux petites structures dans le cas des VU", précise Belén Archilla, chargée d'études et de veille chez Sémaphore Conseil.  Leurs offres dans ce domaine ciblent des professions en particulier et elles contiennent des argumentaires qui mettent en avant les caractéristiques du véhicule mais aussi les besoins du professionnel concerné et les avantages induits.

Les campagnes en question ne sont en outre pas systématiquement relayées au niveau national, la presse régionale étant largement mise à contribution dans un souci de proximité. "Une campagne nationale a néanmoins retenu notre attention", souligne Belén Archilla. Il s'agit de celle de Volkswagen Bank pour le Crafter : consacrée à une offre en crédit-bail, elle s'est appuyée sur la presse nationale mais aussi sur une campagne de street marketing et des spots télévisés. "Les campagnes promouvant un financement en location longue durée restent globalement les plus nombreuses parmi celles détectées au sein de notre nouvel outil de veille", note Belén Archilla. Elles ont participé au total des opérations recensées à hauteur de 75 %, le crédit-bail dominant très largement les seules campagnes dédiées au VU.

"Aujourd'hui, il y a plus motivant pour vos équipes"

Les caractéristiques des campagnes ciblées "entreprises" ? Elles sont pour la plupart axées sur la capacité de fidélisation que le véhicule peut avoir auprès des collaborateurs. Ainsi peut-on citer la campagne de Renault qui, mettant à l'affiche une carotte, annonçait sans détours "Aujourd'hui, il y a plus motivant pour vos équipes", ainsi que celle de Ford présentant sa gamme de véhicules business avec le slogan "Votre famille va aimer votre patron" ou encore Volkswagen qui, avec le slogan "On reconnaît tout de suite une entreprise qui roule en Volkswagen", fait le portrait des membres d'une entreprise, tous arborant de larges sourires. "Qu'il s'agisse du crédit-bail ou de la location longue durée, les avantages de ce type d'offres pour une entreprise, quelle que soit sa taille, sont nombreux", rappelle Belén Archilla. Outre les aspects fiscaux, le fait d'éviter des à-coups comptables conséquents peut s'avérer très intéressant. La gestion et l'équilibre comptable sont facilités par le déboursement d'une somme régulière et prévisible dans le temps ainsi que par les services annexes qui peuvent être intégrés à ces offres (entretien, assurance…).
 

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CHIFFRES CLES :

- 7,3 %

C'est l'évolution des financements de voitures particulières neuves sur le mois de juillet, d'après les dernières données de l'ASF (Association française des Sociétés Financières). Sur la période, la production a atteint les 502 millions d'euros, issus du crédit classique à 301 millions d'euros (- 11,3 %) et de la LOA à 201 millions d'euros (- 0,4 %). En cumul, sur 7 mois, l'évolution des financements de voitures particulières neuves a progressé de 5,1 % (+7,6 % en crédit classique et + 0,3 % en LOA).

+ 8,8 %

D'après la Banque de France, c'est la progression du nombre de dossiers de surendettement déposés auprès des commissions de surendettement au 1^er semestre 2011. Sur la période, 125 149 dossiers ont été déposés (103 246 ont été jugés recevables), contre 114 937 sur la même période de 2010 (93 523 dossiers jugés recevables). A noter que sur les six premiers mois de l'exercice en cours, le nombre de dossiers ayant fait l'objet d'une mesure de rétablissement personnel a progressé de 16 %. Une évolution très certainement liée à l'entrée en vigueur de la loi Lagarde.

3,2 %

C'est ce que va représenter d'ici à 2015 le coût de la réforme bancaire dite Bâle III dans le produit intérieur brut des banques, selon l'Institut de la Finance Internationale. Cet organisme estime que les nouvelles règles vont obliger les banques à offrir aux investisseurs des rendements supérieurs en prêtant plus cher à leurs clients pour lever les capitaux nécessaires.

5,47 %

D'après le journal italien Sole 24 Ore, c'est la part du capital de la banque milanaise Mediobanca qui est aujourd'hui détenue par Vincent Bolloré via sa société Financière de Perguet. Cette dernière est le deuxième actionnaire de la banque d'affaires, derrière UniCredit (8,74 %) mais devant Groupama (4,93 %) et la holding familiale Premafin (3,83 %).