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Cityscoot : Bertrand Fleurose lance un ultime appel à l'aide

Publié le 5 février 2024

Par Nabil Bourassi
3 min de lecture
Le fondateur de l'opérateur de scooters en libre-service cherche cinq millions d'euros pour reprendre l'entreprise dont le sort doit être scellé mardi 6 février 2024 par le tribunal de commerce de Paris. Cityscoot risque la reprise par son concurrent Cooltra, ou la liquidation judiciaire...
Cityscoot
Cityscoot a remporté le très stratégique marché des flottes en libre-service autorisés à opérer à Paris.

Le 6 février 2024, le tribunal de commerce de Paris statuera sur l’avenir de Cityscoot, qui s’est placé en cessation de paiement en novembre dernier. Parmi les candidats à la reprise, son concurrent principal, la société barcelonaise Cooltra, mais également son fondateur, Bertrand Fleurose, qui avait quitté Cityscoot en 2022. Celui-ci a indiqué lundi 5 février 2024, dans un message sur LinkedIn, être à la recherche de cinq millions d’euros pour reprendre le spécialiste des scooters électriques en libre-service qu’il a fondé en 2014.

 

Appel à l'aide

 

Dans son post intitulé "Personne, vraiment ? post d’un fondateur qui ne comprend pas", Bertrand Fleurose interpelle la communauté financière pour participer au refinancement d’une société dont il propose d’assainir les bases financières. Il rappelle ainsi que Cityscoot, c’est un chiffre d’affaires estimé à 12 millions d’euros en 2024 et un EBITDA de 1,5 million.

 

 

Il remémore également que si Cityscoot a été pionnier dans les scooters en libre-service lors de sa création, il évolue aujourd’hui sur un marché dont les usages existent. Au point qu’ils font l’objet d’appels d’offre comme à Paris. Dans la capitale, le premier marché de Cityscoot, son service a encore plus de sens depuis la fin des trottinettes en libre-service. Le scooter est considéré comme plus responsable, plus haut de gamme aussi, subissant moins d’actes de vandalisme. Bertrand Fleurose rappelle qu’en dix ans, le prix des scooters électriques a été divisé par trois.

 

Une internationalisation ratée

 

La chute de Cityscoot est survenue en pleine crise de financement des start-up. Du haut de ses dix ans et de ses 150 salariés, Cityscoot était toujours considérée comme une start-up de la mobilité. Elle avait tenté de financer son expansion géographique mais sans succès : Rome, Milan, Barcelone, Nice, Bordeaux… Nulle part, l’opérateur de mobilité n'était parvenu à déployer une flotte de la taille de celle actuellement en cours à Paris. "Il y a très peu de villes qui présentent les caractéristiques de densité et de saturation du transport public comme Paris", avait expliqué Bertrand Fleurose lors du lancement du service à Milan pour justifier le déploiement très progressif de la flotte.

 

 

Début 2023, la CDC et RATP Capital Innovation étaient pourtant intervenues dans le capital en reprenant l’ensemble des actions restantes. En 2022, Cityscoot était déjà passé sous la protection du tribunal de commerce. Demain, l’opérateur de mobilité risque la reprise, ou la liquidation judiciaire.

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