Cetelem relance le crédit renouvelable dans l'automobile

JOURNAL DE L’AUTOMOBILE. Cetelem a-t-il mis en place un plan de bataille particulier avec l'entrée en vigueur progressive de la loi Lagarde ?
JEAN-CHRISTIAN VALETTE. Oui, mais nous pouvons aussi affirmer que nous l'avions quelque peu anticipé de par notre positionnement "crédit responsable". En effet, nous avons instauré le délai de réflexion au niveau de notre canal de distribution directe dès 1999. Cela étant dit, nous avons également pris des initiatives avec la mise en place de la loi Lagarde. Pour preuve : nous avons envoyé des documents d'information à tous nos points de vente partenaires avant son entrée en vigueur et nous avons procédé à deux grandes vagues de formation en mars 2011. Ces formations étaient gratuites et étaient assurées en one-to-one ou à distance. Le tout s'est accompagné par des développements informatiques majeurs en interne. Cetelem a donc lui aussi participé aux quelque 260 millions d'euros dépensés par l'ensemble des établissements de crédit dans la mise en œuvre de la loi, un montant global estimé récemment par le cabinet de consulting Athling.

JA. La nouvelle réglementation n'a-t-elle représenté que des contraintes ?
JCV. Pas uniquement. En effet, nous avons aussi profité des adaptation rendues nécessaires par la loi pour aller plus loin et innover, notamment dans le domaine du crédit renouvelable. Nous avons ainsi mis en place un crédit renouvelable nouvelle génération. Il se caractérise par une très grande capacité de pilotage. Les clients ont désormais accès à six formules de remboursement et ils peuvent en changer à tout moment depuis leur espace client ou en contactant un conseiller Cetelem (NDLR : les clients peuvent opter pour des formules de remboursement de 6, 12, 24, 36, 48 ou 60 mois, et les TAEG y oscillent dans une fourchette allant de 8 % à 19 %). Ils peuvent par ailleurs bénéficier d'un service d'alerte par SMS. Bref, le crédit renouvelable n'a aujourd'hui plus rien à voir avec celui qui avait cours avant la loi Lagarde. Nous comptons d'ailleurs le relancer dans le secteur automobile. Nous y proposerons prochainement notre nouvelle offre via la carte Aurore. Cette technique de financement a toute sa raison d'être.

JA. Récoltez-vous déjà les fruits du déploiement de votre offre de LOA Switch & Go sur le site commercial de Cetelem ?
JCV. Oui. Nos premiers indicateurs sont même très bons. Nous avons enregistré de nombreux clics sur cette offre, notre processus de mise en relation fonctionne plutôt très bien et nous avons déjà transmis plusieurs dossiers à nos partenaires distributeurs. Nous en sommes d'autant plus satisfaits que nous n'avons pas non plus constaté un accroissement de la durée de création des dossiers de financement chez nos partenaires avec la loi Lagarde. Nos partenaires demandaient déjà un certain nombre de justificatifs avant son entrée en vigueur et l'impression de plus de pages de contrat ne change pas grand-chose dans leur relation avec les clients.