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“Capitalisation, fonds propres, portage et frais”

Publié le 4 mars 2014

Par Armindo Dias
3 min de lecture
La Holding Financière Maurel estime que les distributeurs doivent plus que jamais s’intéresser à leur niveau de capitalisation et ratios de fonds propres si elles souhaitent convaincre leurs partenaires de les accompagner sur une opération. Elles doivent aussi surveiller avec attention leurs frais financiers et conditions de portage.
Christophe Maurel, président de la Holding Financière Maurel. (Ce groupe, 48e du Top 100, compte 20 sites et distribue 8 marques - Peugeot, Citroën, Volkswagen, Audi, Skoda, Opel, Toyota et Hyundai - pour un volume de 5 700 VN par an).

JOURNAL DE L’AUTOMOBILE. Quels sont aujourd’hui vos différents partenaires financiers et pour quels types d’opérations les sollicitez-vous le plus ?
CHRISTOPHE MAUREL.
Côté banques, nous travaillons avec le Crédit Agricole, la Banque Populaire, la Caisse d’Epargne, la Société Générale, la Banque Courtois, Arkéa Banque Entreprises & Institutionnels et la BNP. Pour l’essentiel, nous sollicitons ces différentes entités à l’occasion d’opérations de croissance externe ou des travaux. Pour ce qui est des captives, notre groupe travaillant dans ce domaine avec toutes les financières des marques que nous représentons, elles sont sollicitées non seulement dans le cadre de la distribution de leurs différentes offres de financement à destination des clients finaux, mais aussi dans celui de nos financements de stocks ou l’amélioration de nos fonds de roulement. Cetelem est de son côté notre principal partenaire indépendant en matière de financement VO.

JA. Et comment vos rapports avec tous ces partenaires ont-ils évolué ?
CM.
Si avec les constructeurs et leurs captives il y a de véritables relations de partenariat dans la mesure où ils nous aident à financer nos stocks et peuvent également intervenir dans l’amélioration de nos fonds propres, celles entre les distributeurs et les banques se sont globalement détériorées. Les établissements bancaires sont aujourd’hui méfiants vis-à-vis du monde de l’automobile. Les banques étudient donc avec une grande attention le niveau de capitalisation des groupes de distribution et leurs ratios de fonds propres sur leur total bilan. En d’autres termes, les banques souhaitent plus que jamais maîtriser leurs risques, leurs craintes à l’égard de notre secteur se matérialisant pour l’essentiel par des réductions de lignes de financement ou des demandes de garanties supplémentaires. En outre, les frais bancaires qu’elles nous facturent, notamment à l’occasion de paiements par cartes bleues ou lors de mouvements bancaires entre sociétés, sont loin d’être négligeables.

JA. C’est-à-dire ?
CM.
Ils ont représenté chez nous jusqu’à 100 000 euros par le passé, une somme que nous avons réussi à ramener à 80 000. Cela étant dit, j’aimerais aussi que toutes les banques fassent en sorte de réduire leurs frais bancaires, nos attentes vis-à-vis des captives et des sociétés de financement indépendantes étant qu’elles proposent de bons produits de financement et affichent des conditions de portage compétitives. Autant d’éléments qui peuvent avoir des impacts très positifs sur la rentabilité et les taux de pénétration financement chez tous les groupes de distribution. Nous avons affiché l’an dernier un taux de pénétration financement de 34 % (N.D.L.R. : 40 % au moins depuis le mois de janvier 2014) et nous tablons à terme sur un taux de 50 % (N.D.L.R. : ces deux taux de pénétration sont VN + VO). Nous avons comptabilisé quelque 2 900 dossiers de financements VN + VO en 2013.

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