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Baromètre Axa Prévention : les résultats

Publié le 7 avril 2006

Par Alexandre Guillet
4 min de lecture
Les assureurs assumant l'ardoise du coût des sinistres automobiles, corporels et matériels, il n'est pas illogique qu'ils s'intéressent aux causes des accidents, histoire de mieux cibler leurs actions de prévention. C'est notamment le rôle du baromètre d'Axa Prévention. Conclusions de la deuxième...
Les assureurs assumant l'ardoise du coût des sinistres automobiles, corporels et matériels, il n'est pas illogique qu'ils s'intéressent aux causes des accidents, histoire de mieux cibler leurs actions de prévention. C'est notamment le rôle du baromètre d'Axa Prévention. Conclusions de la deuxième...

...édition.


"Le combat pour le port de la ceinture de sécurité est pratiquement gagné. Un large consensus se dégage autour des dangers de l'alcool au volant. La vitesse sur autoroute, c'est en voie d'amélioration. Reste un défi à relever : celui de convaincre les conducteurs de réduire leur vitesse, surtout en ville", indique synthétiquement Eric Lemaire, président d'Axa Prévention, en guise de préambule. Le ton se veut un brin optimiste car selon le 2e baromètre Axa Prévention, deux français sur trois ont modifié leur comportement au volant au cours de l'année écoulée. Le renforcement des mesures répressives du gouvernement n'y étant naturellement pas étranger. Toutefois, plusieurs éléments (voir encadré) viennent tempérer cet optimisme. En premier lieu, le problème des excès de vitesse reste aigu. Dans 71 % des cas, c'est le principal motif de la dernière infraction commise par les français. Petit bémol, les conducteurs ont tendance à lever le pied sur autoroute. En revanche, ils sont encore 22 % à doubler par la droite sur autoroute, soit 4 % de plus qu'en 2004.

Les jeunes, population la plus accidentogène, n'attachent pas d'importance à la prévention !

L'étude dévoilée par Axa Prévention révèle aussi des différences de comportements entre hommes et femmes et jeunes conducteurs et conducteurs plus âgés. Ainsi, les hommes décrochent le bonnet d'âne pour les excès de vitesse, en étant trois fois plus souvent sanctionnés pour ce motif que les femmes. Sur ce même item, les jeunes (18 à 29 ans) posent aussi problème. Par ailleurs, concernant l'oubli de l'usage de clignotant, souvent incriminé dans le cadre des petits chocs, les




FOCUS

Le Top 5 des comportements dangereux en France

1) Passer au feu orange (73 %)
2) Rouler à 65 km/h en ville (48 %)
3) Doubler à droite sur l'autoroute (22 %)
4) Changer de file fréquemment, slalomer (19 %)
5) Rouler à 160 km/h et plus sur autoroutes (17 %)
jeunes tiennent encore le rôle de mauvais élèves (58 %), devant les hommes (47 %), les femmes (39 %), et les seniors (21 %). Au niveau de l'appréciation de la prévention, deux données méritent d'être isolées. D'une part, seuls 6,5 % des jeunes considèrent que la prévention des accidents de la route est importante ! D'autre part, les hommes sont plus nombreux que les femmes (23 % contre 19 %) à s'attacher à l'éducation des enfants en matière de sécurité routière.

Bonnet d'âne pour les franciliens, par ailleurs "champions" des petits chocs…

Enfin, l'étude met en évidence que le francilien est un conducteur à part, dans le mauvais sens du terme… Il se révèle largement moins respectueux du code de la route que la moyenne des autres conducteurs français. Ainsi, 54 % des franciliens roulent à plus de 50 km/h en ville (contre 48 % en province), et 58 % d'entre eux doublent par la droite (17 % en province). Par ailleurs, 20 % des automobilistes franciliens estiment qu'il n'est pas dangereux de téléphoner en conduisant (8 % en province) et 33 % ne perçoivent pas le franchissement d'une ligne blanche comme un fait risqué (- de 25 % en province). Circonstances aggravantes, le tiers de la population francilienne interrogée reconnaît qu'elle n'a pas du tout conscience des dangers de la route et 37 % des franciliens ne se sentent nullement concernés par les campagnes de prévention (26 % en province) ! Seul point positif, mais somme toute logique eu égard au trafic, les franciliens sont deux fois plus sensibles qu'en province à la sécurité des motards, la première catégorie d'usagers victime d'accidents de la route. A la lumière de ces résultats, il apparaît que des problèmes de fond ne sont pas encore réglés et que le baromètre Axa Prévention a malheureusement encore de beaux jours devant lui…


A.G.

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