S'abonner
Services

Autolib' : petits couacs et grandes promesses

Publié le 23 janvier 2012

Par Alexandre Guillet
2 min de lecture
Au-delà des premiers problèmes divers et variés qui ont "animé" son lancement, Autolib' frappe surtout les esprits par son nombre élevé d'abonnés.
Au-delà des premiers problèmes divers et variés qui ont "animé" son lancement, Autolib' frappe surtout les esprits par son nombre élevé d'abonnés.

Bien sûr, il y a eu quelques soucis et même des ratés lors du lancement opérationnel d'Autolib'. Problèmes de carte, de fiabilité des informations du site internet sur la disponibilité des véhicules, de nombre de véhicules, de taux d'utilisation dans certaines stations, etc… C'était prévisible et il faut se souvenir du lancement du service Vélib' pour relativiser : alors largement critiqué, parfois défaillant, force est de constater qu'il fait désormais partie intégrante du paysage de Paris et d'autres communes adjacentes. Il apparaît donc gratuit de vouloir condamner Autolib' après quelques jours de mise en service.

En revanche, le nombre d'abonnés au service surprend et témoigne d'un réel intérêt des franciliens pour cette offre de mobilité alternative. Avec plus de 7 200 abonnés un mois après son lancement, Autolib' avait dépassé ses objectifs initiaux. Naturellement, on est encore loin du compte si on se réfère au minima du seuil de rentabilité des 200 000 abonnés, mais Vincent Bolloré a toujours affirmé que le point mort, et plus encore les profits, n'étaient pas attendus à court terme. Principal enseignement du lancement d'Autolib' : le concept n'a ni laissé indifférent ni déplu. C'est déjà une première victoire et cela ouvre des perspectives intéressantes dans l'appréhension et l'appropriation de nouveaux modes de mobilité pour l'avenir. Première victoire donc, mais cela ne signifie pas pour autant que le dispositif est exempt de tout reproche. Sans même parler du véhicule en tant que tel, on peut notamment regretter que le design n'ait pas été plus intégré et soigné dans l'ensemble du projet, laissant un goût de rendez-vous manqué entre nouvelle mobilité, urbanisme et qualité de vie.

Par ailleurs, notons que la Bluecar apparaît en 4e position du classement des immatriculations de véhicules électriques en 2011 avec 399 unités, derrière la Peugeot iOn (639), la Citroën C-Zéro (649) et le Renault Kangoo ZE (768). Mais juste devant la Renault Fluence (396) qui complète le top 5. En 2011, il s'est immatriculé 4 531 VE en France (VP, VUL et quadricycle). Pro memoria, les données de AAA-Data concernent bien les immatriculations et non les ventes au client final, les VD, achetés par les réseaux de distribution aux constructeurs pouvant dès lors être comptabilisés.

Vous devez activer le javacript et la gestion des cookies pour bénéficier de toutes les fonctionnalités.
Partager :

Sur le même sujet

Laisser un commentaire

cross-circle