Amazon recrute pour son activité automobile
Sur un réseau social professionnel, Amazon a publié une annonce pour recruter un responsable automobile. Plus précisément, le spécialiste du e-commerce cherche un profil pour déployer une stratégie sur ce secteur d'activités. Il n'est pas mention de pièces automobiles, mais si on se réfère au site américain, la rubrique automobile contient de l'accessoire et des pièces. Contactée, la division France d'Amazon ne souhaite pas réagir sur ce sujet pour le moment.
En France, l'activité de vente de pièces en ligne repose sur une logique de "pure players", s'appuyant sur des plates-formes régionales (en sous-traitance), afin de ne pas gérer de stock. Pour les équipementiers, il s'agit d'un épineux problème, où la diplomatie est de mise. Du côté de chez Delphi, on estime que "l’e-commerce fait l’objet d’une réflexion approfondie, dans le cadre des groupes de travail au sein de la FEDA et de la FIEV. Delphi, au même titre que d’autres équipementiers, participe à ces groupes de travail." Le marché se trouve régulièrement secoué par des prix cassés par rapport à la distribution traditionnelle, qui dispose d'une chaîne d'acteurs très longue, où chacun doit prendre sa marge.
L'avance des "pure players"
La nouvelle distribution a réagi plus rapidement, en transformant son site catalogue en plate-forme de commerce en ligne, à grands coups d'investissements. En rechange indépendante, des actions isolées de distributeurs se sont déployées, et seule l'Autodistribution a clairement annoncé sa stratégie sur le secteur.
Pour autant, ce phénomène d'e-commerce reste un problème franco-français. Il y a peu d'équivalent d'Oscaro ou de Mister-Auto hors de l'Hexagone. La principale raison provient de l'absence de plates-formes régionales. Les équipementiers ne peuvent livrer plusieurs fois par jour un site web. D'ailleurs, Oscaro tente actuellement de se déployer en Espagne, mais pour l'heure, sans concrétisation réelle.
Donc un géant comme Amazon pourrait avoir une certaine légitimité en Europe pour déployer une catégorie automobile, si celui-ci prend le parti de mettre en place un stock, sachant qu'il possède déjà des dépôts logistiques et que la gestion des retours se trouve très bien maitrisée chez le spécialiste du e-commerce. Les incertitudes portent davantage sur l'approvisionnement des pièces, qu'elles proviennent des constructeurs ou des équipementiers, et sur la politique tarifaire. En France, le web fait plutôt casseur de prix, mais sans offre existante en Europe, Amazon peut rester sur sa politique actuelle, à savoir une offre dépositionnée d'environ 25% par rapport aux prix dans un magasin traditionnel.
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