Le groupe Fournier satisfait de la première année de Biancar
Il y a bientôt un an maintenant que le groupe Fournier a concrétisé son intention de s'activer sur le marché des transactions VO à professionnel. Au départ du projet, il y avait une piste conduisant à la reprise des structures d'un acteur en place dont le poids avoisinait les 5 000 unités annuelles. La crise est passée par là. Les banques ont demandé un délai. Le revendeur ne pouvait attendre. L'affaire a glissé entre les mains de la famille francilienne.
Spécialisé dans le commerce de véhicules du groupe Fiat, le groupe Fournier tenait cependant fermement à cette diversification. La baisse des volumes de FCA depuis trois ans réclame au concessionnaire de compenser par d'autres moyens. Celui qui écoulait 1 800 VN en 2019 a donc fait du véhicule d'occasion un relai de croissance. D'abord en accentuant ses efforts sur le VOP qui totalisait environ 1 000 unités en 2019 (pour 800 VOM). Ensuite en constituant une plateforme de négoce BtoB. A défaut défaut de pouvoir racheter une entreprise, le groupe Fournier a fondé Biancar.
Diversité du parc
Filiale à 100 % et indépendante sur le plan opérationnel, cette entité a installé ses locaux à l'accès privatisé sur un terrain jouxtant le parc occasion de la concession de Saint-Germain-en-Laye (78). L'équipe de commerciaux dédiée à Biancar peut néanmoins s'appuyer en coulisses sur les ressources du groupe pour la gestion administrative. Une trentaine de véhicules stationne sur leur parc qui peut accueillir 100 à 120 VO. Entre les marques françaises, italiennes, allemandes ou encore japonaises, la diversité est de mise, comme le souligne Benjamin Fournier, le directeur général du groupe, et les limites sont fixées à 3 ans et 60 000 km d'ancienneté. "Nous voulons éviter les problèmes lourds", défend ce dernier.
Biancar alimente les concessions du groupe, réparties sur 4 sites dans trois départements différents, les Yvelines, le Val d'Oise et l'Oise. L'entité pourvoie surtout des véhicules d'occasion à des distributeurs tiers. "Ce métier exige d'être le plus transparent possible pour durer, mais aussi de monter très vite en volume pour jouer sur l'économie d'échelle", résume Benjamin Fournier. Il estime que vendre n'est pas une problématique, si tant est que l'achat a été fait "au bon moment, au bon endroit et porte sur le produit qui distingue". En matière de prospection, la cellule s'autorise à dépasser les frontières hexagonales pour constituer son catalogue de produits.
Durant son premier semestre d'activité, Biancar a écoulé 650 véhicules contre un objectif de 700 unités. Un chiffre encourageant considérant l'application d'un nouveau confinement imprévu en novembre 2020. L'ambition initiale pour l'intégralité de l'exercice 2021 portait sur 2 800 unités. Prudent face à la situation réelle du pays, Benjamin Fournier a revu les chiffres à la baisse. Ses commerciaux sont désormais tenus de faire transiter 1 500 unités durant l'année. "Notre objectif concret est d'atteindre 10 000 unités annuelles dans 4 ans", pose le directeur général.
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Franchir ce palier ouvre forcément des perspectives et fait naître des idées fraîches. Suivant la tendance sectorielle du moment, le groupe Fournier souhaite accompagner cette montée en puissance du VO par la création d'une infrastructure de préparation. Un centre de reconditionnement dont le permis de construire sera déposé à l'automne 2021 pour une ouverture début 2023 au plus tard. La zone d'implantation a été tenue secrète par le directeur général.
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