Le confinement a propulsé Trustoo vers l'Allemagne
Le plan de bataille n'amenait pas les régiments de Trustoo à partir à la conquête de l'Allemagne, mais en pleine guerre contre l'épidémie, la start-up a eu à déployer des troupes au-delà du Rhin. Voilà comment elle en arrive à proposer son service d'expertise des VO sur un nouveau territoire. "Nous avons eu de plus en plus de demandes de personnes qui repéraient des véhicules en Allemagne, sans pouvoir se déplacer. Nous avons refusé dans un premier temps avant de comprendre que nous avions les moyens de saisir cette opportunité", relate Alexis Harnist, cofondateur de Trustoo. En effet, nombre de ses prestataires vivent à la frontière et délivrent ce type de service pour leur compte, ils ont simplement mis leurs compétences au profit de la plateforme de mise en relation.
Pour une Mini ici, vue sur AutoScout24, ou encore pour une Audi là, trouvée à Stuttgart, les requêtes ont afflué. Sur les 12 personnes identifiées, capables de passer la frontière pour aller vérifier la conformité d'un VO, la moitié a été sollicitées durant la période par Trustoo. "Nous ne proposons les missions qu'aux personnes bilingues par souci de qualité de prestation et de confort pour nos clients", explique le cofondateur. L'un d'eux, spécialiste du convoyage transfrontalier depuis plus de 15 ans s'est même montré plus au fait des détails administratifs que le partenaire de la start-up.
Les tarifs ne sont pas inscrits dans le marbre. Trustoo a découpé l'Allemagne en zone géographique pour avoir une base de calcul, mais les devis sont composés à la carte. Au plus près, un particulier doit compter 299 euros pour le déplacement et l'expertise. "Un montant que certains nous ont dit être 3 fois inférieur à celui de notre concurrent direct", commente Alexis Harnist. Durant le confinement, il a pu continuer de faire appel à Driiveme pour acheminer les véhicules qui, finalement, ont été acquis.
100 000 de CA cumulé à fin 2020 ?
Ce développement aurait dû intervenir bien plus tard dans le plan de croissance de Trustoo. Il inspirerait bien des projets similaires vers l'Italie et l'Espagne, mais le contexte se veut bien différent. En vérité, l'alchimie a été rendue possible car les Français sont plus nombreux à vouloir trouver une bonne affaire en Allemagne, plutôt que chez nos voisins du sud. L'idée restera donc encore un temps dans les cartons.
A ce jour et après un an de mise en service, la plateforme Trustoo a facturé plus de 400 clients particuliers. Un volume toujours inférieur au nombre de spécialistes embarqués dans l'aventure, puisqu'ils sont 500, selon le cofondateur qui achève des recrutements dans des zones telles que Saint-Nazaire, Agen et Saint-Malo. La société espère qu'elle aura réalisé un chiffre d'affaires cumulé de 100 000, à fin 2020.
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