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Industrie

Vers un coup de rabot sur le bonus

Publié le 25 novembre 2019

Par Alice Thuot
3 min de lecture
Selon nos confrères du Parisien, le gouvernement prévoit de raboter de façon significative le montant du bonus accordé pour l'achat de modèles électriques. Les professionnels sont plus particulièrement touchés par cette diminution des aides.
A partir du 1er janvier 2020, les montants du bonus pourraient bien être revus à la baisse.

 

Temps difficiles pour les automobilistes français, les constructeurs et leur réseau : après avoir durci les conditions d’obtention de la prime à la conversion, validé deux nouvelles grilles de malus plus sévères pour le 1er janvier et le 1er mars 2020, les pouvoirs publics s’attaquent désormais au bonus. Selon une information de nos confrères du Parisien, le gouvernement prévoirait un coup de rabot significatif pour cette aide destinée à l’achat de modèles 100 % électriques. Et ce, dès le 1er janvier 2020. L’objectif : rationnaliser ce dispositif en ne l'octroyant plus aux véhicules électriques haut de gamme.

 

Le coup le plus dur est à encaisser pour les professionnels puisque le bonus serait purement et simplement divisé par deux, passant de 6 000 à 3 000 euros. Coup de grâce, cette aide serait supprimée pour les véhicules de plus de 60 000 euros.

 

3 000 euros de bonus pour les modèles entre 45 000 et 60 000 euros

 

Les particuliers sont aussi concernés par cette évolution, dans une moindre mesure toutefois : ces derniers pourraient toujours bénéficier d’un bonus de 6 000 euros mais pour les véhicules dont le prix ne dépasse pas 45 000 euros. Entre 45 000 et 60 000 euros, ce coup de pouce serait ensuite divisé par deux, à 3 000 euros. Comme pour les professionnels, plus aucune aide ne serait octroyée pour les modèles de plus de 60 000 euros.

 

Si cette évolution n’est pas encore fermement validée, elle ne serait en tout les cas pas surprenante. On se souvient qu’en octobre, un groupe de députés de La République en marche, inspiré par les recommandations de France Stratégie, souhaitait la prise en compte du poids des véhicules dans la fixation du malus, permettant ainsi, "de désavantager les gros véhicules "luxe" qui bénéficient parfois aujourd’hui de bonus sans être écologiquement responsables" selon les députés dépositaires de l’amendement. L’idée n’était donc pas très loin, déjà à cette époque, même si la méthode employée n'est finalement pas la même.

 

 

Cette annonce n'est en tout cas pas rassurante pour certains constructeurs, notamment les premium. Si cette mouture du bonus venait à être validée, elle pourrait bien porter un sévère coup aux ventes de leurs modèles électriques. Avec, dans la liste des espèces menacées, les Audi e-tron, le futur e-tron coupé, le Mercedes-Benz EQC, la Jaguar I-Pace, la Porsche Taycan, les Polestar 1 et Tesla Model S, X tous très au-dessus du fatidique seuil des 60 000 euros. D’autres modèles dont les tarifs n’ont pas encore été dévoilés pourraient flirter avec la ligne rouge et voir leur bonus divisé par deux, dont le Volvo XC40 Recharge ou encore la Polestar 2. La Tesla Model 3, la Mini Cooper SE, et la nouvelle BMW i3, selon les finitions, pourraient également bien voir leur aide diminuer drastiquement à compter du 1er janvier.

 

Côté offre française, le DS3 Crossback passerait entre les mailles du filet : seule son édition limitée La Première s’affiche à plus de 45 000 euros, les quatre autres finitions, sans ajouter trop d’options, pourraient continuer de bénéficier du bonus de 6 000 euros. Cette évolution pourrait peut-être bien amener certains constructeurs à remanier leur grille de tarifs.

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