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Industrie

L'accès aux informations techniques des véhicules connectés en débat sur Equip Auto

Publié le 21 mai 2018

Par Catherine Leroy
2 min de lecture
L'accès aux informations techniques des véhicules connectés devient une question cruciale pour les acteurs de la rechange indépendante. Lors du salon Equip Auto, le groupe Alliance Automotiv a clairement dénoncé la volonté des constructeurs de limiter cette information.
La voiture connectée devient pour les constructeurs automobiles une nouvelle manière de restreindre cette information aux acteurs de la rechange indépendante.

 

L’accès des indépendants aux informations techniques des véhicules n’est pas un combat d’arrière-garde. La voiture connectée devient pour les constructeurs automobiles une nouvelle manière de restreindre cette information aux acteurs de la rechange indépendante. Alors que le salon Equip Auto ouvrait ses portes ce 17 octobre 2017, Alliance Automotiv Group, le deuxième acteur sur la scène européenne de la distribution de la pièce automobile, récemment passé dans le giron de l'Américain Genuine Parts Company, s'en est fait l'écho. Les deux groupes vont peser, après consolidation, 17 milliards de dollars de chiffre d'affaires sur le principe du "One Stop Shop" en matière de réparation automobile. Le principe de la boutique unique qui propose aux réparateurs indépendants de la pièce mécanique neuve, d'occasion, des pièces de carrosserie, mais aussi de l'équipement de garage et de l'outillage. 

 

Jusqu'à présent, l'accès aux informations techniques a été réglé lors du réglement Euro5 avec l'obligation faite aux constructeurs de laisser cet accès libre aux acteurs indépendants. La prise OBD servant de point de transmission pour ces informations. "Mais aujourd'hui, dans le cadre du véhicule étendu, le diable se cache dans les détails, explique Jean-Jacques Lafont, P-dg d'Alliance automotiv Group. Si nous voulons continuer demain à distribuer des pièces automobiles, à les réparer, cette solution n'est pas pérenne, nous l'avons récemment remarqué avec BMW."  

 

Le constructeur serait en passe de ne divulguer que 77 descriptions de données sur les 7000 lignes nécessaires. "Le serveur hébergeant ces informations ne serait disponible que si un accord était signé avec le concessionnaire et cet accès serait limité dans le temps", poursuit Jean-Jacques Lafont.

 

Alors que la Cnil vient de publier son pack de conformité, se pose ainsi la question du suivi du véhicule connecté au moment de sa réparation. Pour l'instant, aucune solution réglementaire n'a encore été divulguée, mais les acteurs de l'après-vente automobile s'organisent. 

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