ZF avance sur un nouveau moteur électrique sans terres rares

ZF planche sur le moteur du futur pour les voitures électriques. L'équipementier allemand projette en effet de commercialiser, à la fin de la décennie, une nouvelle solution. Elle aura pour principale conséquence de tourner la page des technologies actuelles, dans l'optique d'affranchir l'industrie automobile de sa dépendance aux terres rares tout en gagnant en performance.
Baptisé I2SM, ZF reprend le concept des moteurs SESM conventionnels employés par Renault-Nissan et BMW notamment. À savoir qu'il fait l'impasse sur les aimants dans le rotor. Mais le tour de force de l'équipementier allemand tient dans la refonte de ce dernier. Dans l'I2SM, le rotor sera à induction et alimenté en AC par l'onduleur. Les pièces habituellement mobiles laissent place à un champ magnétique.
Il en résulte un gain de place de 90 mm et une performance accrue. ZF le présente comme le meilleur des deux mondes entre les moteurs SESM et les PSM (dont le taux de monte avoisine 90 % à ce jour). Au volant, le bénéfice se traduira par une vitesse maximale de roulage plus élevée, au-delà des 180 km/h, tout en augmentant l'autonomie de la batterie, grâce à une minimisation des pertes.
Cette présentation a été faite dans le cadre d'une conférence, organisée le 3 juillet 2025, consacrée au lancement commercial du moteur eDrive Select. À l'instar des constructeurs automobiles avec leur châssis, ZF a mis au point un moteur électrique dont la plateforme est modulaire. L'équipementier entend ainsi pouvoir s'embarquer sur toutes les typologies de véhicules particuliers en réduisant les temps de développement et les coûts pour ses clients. La rapidité d'exécution des compétiteurs chinois lui impose ce type de développement.
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