Vers une nouvelle aide pour l’achat de véhicules vertueux ?
Interrogé par nos confrères de BFMTV, Bruno Le Maire s’est exprimé sur les leviers à possiblement activer pour une reprise rapide de l’économie française en sortie de confinement.
Le ministre de l’Economie a confirmé envisager des aides fiscales, notamment pour le secteur de l’automobile. « Il faudra relancer l’activité, a-t-il convenu. Vous me parlez de quelqu’un qui voudrait changer sa voiture : vous avez parfaitement raison. S’il n’y a pas à un moment donné une incitation à la demande et à la consommation d’un certain nombre de ménages, et bien, il y a fort à parier que les ménages seront prudents et garderont leur argent sur leur livret A, leur livret de développement durable ou sur leur compte à vue et ne seront pas incités à renouveler leur véhicule. »
Une relance de la demande certes, mais pas pour n’importe quel type de véhicules, selon Bruno Le Maire. « Pourquoi ne pas envisager, par exemple, une incitation à acheter un véhicule électrique pour qu’il y ait à la fois redémarrage de l’économie et une relance de la croissance, mais une croissance durable, verte, qui soit plus protectrice de notre environnement ? »
En faveur de véhicules vertueux
Une stratégie sur laquelle semblent se rejoindre bon nombre de constructeurs, qui voient, à l’heure actuelle, leur niveau de prise de commandes tendre vers zéro, et devront, a priori, respecter leur objectif individuel de CO2 fixé par Bruxelles, même si l'ACEA s'organise pour demander un moratoire.
« Miser sur l’automobile est un levier puissant, à la fois pour satisfaire le client et protéger l’emploi de manière massive. Il serait dommage pour l’Etat de s’en priver, nous explique Franck Marotte, directeur de Toyota France. Quant à la forme de ces aides, il faut garder en tête un objectif qui reste encore plus stratégique que jamais : être vertueux dans l’achat automobile. Et ce, via des incitations qui accompagnent cet achat, tout en renouvelant les véhicules très peu contributeurs à la baisse du niveau de carbone et donc, en favorisant les technologiques modernes et moins émettrices. »
Reste à savoir quelle forme pourraient prendre ces aides : s’agira-t-il d’une nouvelle assiette, plus large, d’une prime à la conversion rabotée chaque année ? Ou d'un bonus de nouveau plus généreux, alors que ce dernnier vient d'être drastiquement diminué pour les professionnels et ajusté pour les particuliers ? A suivre.