S'abonner
Industrie

Tensions sur les salaires chez Valeo

Publié le 21 février 2022

Par Christophe Jaussaud
2 min de lecture
Les syndicats français de Valeo appellent à un débrayage d'une heure, mardi 22 février 2022, dans toutes les usines du groupe sur le territoire. Ils demandent une revalorisation des salaires après un gel de deux ans à la suite d'un accord de compétitivité.
Les salariés français de Valeo demandent une revalorisation des salaires.

Un débrayage d'une heure sur l'ensemble des sites français de Valeo se prépare pour mardi 22 février ont annoncé, lundi 21 février 2022, les organisations syndicales qui dénoncent des revalorisations salariales trop faibles dans le cadre des négociations annuelles obligatoires (NAO).

 

L'ensemble des syndicats représentatifs (CFE-CGC, CGT, FO et CFDT) réunis en intersyndicale jugent l'enveloppe totale, prévue par la direction pour augmenter les salaires, trop faible. Cette dernière a proposé entre 1,8 et 2 % d'augmentation, d'après les syndicats. "Ca ne couvre même pas l'inflation, a déploré Pascal Phan, coordinateur de la CFE-CGC, donc la direction dit clairement aux salariés qu'ils vont perdre du pouvoir d'achat".

 

"Un débrayage généralisé comme celui-ci, c'est une première chez Valeo, l'idée est de montrer notre mécontentement", a rapporté Bertrand Bellanger, coordinateur FO. En 2020, son syndicat et la CFE-CGC avaient signé un accord de compétitivité impliquant un gel des salaires pendant deux ans en échange de l'engagement de la direction de ne procéder à un aucun plan social. "A FO, on a dit qu'on commencerait à négocier à +2,8 % (soit l'équivalent de l'inflation) mais nous demandons +3,5 %", a indiqué Bertrand Bellanger.

 

"On sort d'une période d'austérité alors maintenant il faut que la société fasse des efforts car les résultats ne sont pas si mauvais que ça", a insisté Pascal Phan.

 

A lire aussi : Valeo se renforce dans l'électrification

 

Le dixième équipementier mondial, qui emploie 110 000 salariés dans le monde dont 15 000 en France, a enregistré un chiffre d'affaires de 17,3 milliards d'euros en 2021, en hausse de 5 % par rapport à la très difficile année 2020.

 

"On a attiré l'attention de la direction le 3 décembre et le 1er février en comité de groupe sur les attentes des salariés pour 2022 et là, on est loin du compte", a déploré Philippe Wattebled de la CFDT.

 

"Les négociations viennent tout juste de démarrer", a répondu la direction, pour qui rien n'est arrêté. "Le but est de trouver un accord", a ajouté un porte-parole de l'entreprise. La direction a proposé une réunion à l'ensemble des organisations syndicales dès lundi après avoir reçu les préavis annonçant les débrayages. (avec AFP)

Vous devez activer le javacript et la gestion des cookies pour bénéficier de toutes les fonctionnalités.
Partager :

Sur le même sujet

Laisser un commentaire

cross-circle