Tata Motors Finance compte encore améliorer son taux de sinistralité

Tata Motors Finance dispose d’une marge de développement importante en Inde. En effet, seulement 20 % des quelque 300 000 véhicules Tata qui y sont vendus tous les ans sont financés. “Les montants financés oscillent dans une fourchette allant de 3 800 à 5 000 euros”, précise Deepabh Jain, le directeur opérationnel de Tata Motors Finance. Il estime que le prix moyen des véhicules vendus est de 7 000 euros en Inde. “Nous finançons aussi bien des véhicules pour des professionnels que pour des particuliers”, poursuit Deepabh Jain. La captive fait également du portage de stocks et propose des assurances tous risques et au tiers (elles n’interviennent qu’au début de la deuxième année, la première étant généralement prise en charge par les concessionnaires). Tata Motors Finance, dont les fonds propres sont de l’ordre de 230 millions d’euros, travaille à travers 138 succursales, 220 agents de vente directe et 410 espaces de vente de concessions. Les conditions auxquelles ont accès ses clients professionnels et ses clients particuliers ne sont pas, pour autant, identiques. Tata Motors Finance peut par exemple financer un professionnel à plus de 150 000 euros sans demander un quelconque document ou justificatif.

40 % d’incidents de paiements

“Nous pouvons néanmoins lui demander des copies de ses contrats et consulter le fichier du Credit Information Bureau India Limited ou CIBIL”, souligne le directeur. Le CIBIL, créé à l’initiative du gouvernement indien et de la banque centrale de l’Inde (Reserve Bank of India), lui permet de “repérer les mauvais clients”. Les particuliers ? Ils peuvent être “contrôlés” via une vérification de leurs sources de revenus… ainsi que de ceux de leurs familles, un dernier point totalement légal en Inde aux dires de Deepabh Jain. Mais c’est plutôt nécessaire : les incidents de paiements restent très nombreux en Inde. Le taux d’incidents de paiements est ainsi de 40 % chez Tata Motors Finance ! “Notre taux de sinistralité n’est que de 2 %”, nuance toutefois le directeur. Et ce dernier compte faire beaucoup mieux, sans s’appuyer sur les anciennes méthodes qui ont longtemps été utilisées dans le pays par les établissements bancaires afin de récolter leurs fonds, à savoir la menace physique. Deepabh Jain vise un taux de sinistralité de 1,5 % sur 2011.