Six dirigeants européens plaident pour un assouplissement des normes CO2

Après la lettre envoyée par Friedrich Merz, chancelier allemand, à Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, six autres dirigeants européens lui emboîtent le pas. Ces derniers demandent à leur tour un assouplissement des règles interdisant la vente de véhicules thermiques après 2035. Dans cette lettre consultée par l’agence de presse Bloomberg, ils exigent une révision du texte pour autoriser les véhicules hybrides, les prolongateurs d’autonomie et la technologie à pile à combustible.
Giorgia Meloni, Première ministre italienne, Donald Tusk, Premier ministre polonais, Robert Fico, Premier ministre slovaque, Viktor Orbán, Premier ministre hongrois, Petr Fiala, Premier ministre tchèque, et Rosen Zhelyazkov, Premier ministre bulgare, ont signé la lettre. "Nous sommes à un tournant tant pour l’industrie automobile et des composants automobiles de l’UE que pour l’action climatique européenne", affirment les dirigeants dans leur lettre consultée par Bloomberg. "Nous pouvons et devons poursuivre notre objectif climatique de manière efficace, sans tuer notre compétitivité en attendant, puisqu’il n’y a rien de vert dans un désert industriel."
L’Allemagne et l’Italie en tête de file
Avec cette lettre, les dirigeants espèrent accorder plus de flexibilité à l’industrie automobile européenne. Depuis plusieurs mois, les États membres de l’Union européenne sont divisés sur la question d’un assouplissement des règles, avec en figure de proue l’Allemagne et l’Italie, qui cherchent à défendre leur industrie face à une concurrence chinoise de plus en plus rude, à un affaiblissement de la demande en matière de véhicules électriques et aux droits de douane américains.
"Appliquer pleinement le principe de neutralité technologique est essentiel : il est évident qu’il n’existe pas de solution miracle sur la voie de la décarbonation, et l’imposition d’une solution technologique unique freine la recherche, l’innovation et la concurrence vertueuse", déclarent les dirigeants dans leur lettre.
De son côté, la France milite pour une préférence européenne des ventes de véhicules électriques afin de limiter la menace sur les emplois. Selon nos sources, les discussions entre le gouvernement français et allemand auraient bien avancé. La Commission européenne, pour sa part, prévoit de présenter le 16 décembre 2025 – au lieu du 10 décembre initialement – un ensemble de mesures pour soutenir les constructeurs automobiles.
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