Semi-conducteurs : Stellantis suspend temporairement sa production viennoise
La crise des semi-conducteurs continue d’impacter les constructeurs. Cette fois-ci, c’est Stellantis qui pâtit de la pénurie de puces électroniques. Le groupe a annoncé, ce mardi 5 octobre 2021, la suspension de la production de son usine située à Vienne, en Autriche. Un arrêt temporaire qui doit durer du 18 octobre au 31 décembre 2021.
Dans un communiqué, le constructeur justifie cette interruption par la pandémie globale : "L'ensemble de l'industrie automobile mondiale se trouve dans une situation exceptionnelle en raison de la crise sanitaire actuelle du Covid-19". Stellantis précise que la production devrait reprendre le 2 janvier 2022, ajoutant qu’une "solution de chômage partiel est prévue pour les employés, afin de rendre l’interruption socialement acceptable". Environ 460 personnes travaillent dans l'usine de la capitale autrichienne.
L’automobile a du mal à sortir de la crise
La crise des semi-conducteurs commence à peser lourd pour les salariés de l'automobile qui subissent des mesures de chômage dans plusieurs pays, en particulier en Allemagne et en Angleterre. Le marché germanique a ainsi connu un mois de septembre noir avec moins de 200.000 véhicules neufs écoulés, du jamais vu en 30 ans, tandis que les ventes de voitures au Royaume-Uni ont poursuivi leur chute, reculant de 34,4 % à leur plus bas niveau depuis 1998 pour ce mois, en raison de la pénurie de semiconducteurs. Une crise qui ne touche pas que l’Europe puisqu'en Asie, le marché japonais voit ses immatriculations chuter de 32,2 % .
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La pénurie de composants électroniques est liée à une demande très forte pour des automobiles, de plus en plus chargées en systèmes électroniques. Le cabinet Alix Partner estime que les constructeurs pourraient subir une perte de 210 milliards de dollars à cause de cette crise. Dans un contexte de reprise de l'activité, ces derniers se trouvent en concurrence avec d'autres industries gourmandes. À noter que la pénurie touche aussi les équipementiers. La plupart d’entre eux ont d'ailleurs revu leurs objectifs à la baisse, à l’image de Faurecia ou encore Plastic Omnium qui anticipe une baisse de sa production de 15 % sur le second semestre. (Avec AFP)
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