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Industrie

Projet Perthuis : l'assiette carbone fait débat

Publié le 11 juin 2013

Par La Rédaction
2 min de lecture
Le projet Perthuis chargé de "verdir" la fiscalité propose l'introduction en 2014 d'une assiette carbone. Une solution qui ne fait pas l'unanimité chez les politiques.
Le projet Perthuis chargé de "verdir" la fiscalité propose l'introduction en 2014 d'une assiette carbone. Une solution qui ne fait pas l'unanimité chez les politiques.

Christian de Perthuis vient de dévoiler les grandes lignes de son projet "assiette carbone" visant à verdir la fiscalité. L'économiste propose un scénario qui devrait réduire d'un centime par an l'écart de taxation. L'écart en faveur du Diesel passerait de 18 centimes par litre actuellement à 10,6 en 2020. Le statut du gazole a bel et bien changé. Son avantage fiscal ne se justifie plus au regard de l'impact sur la santé du moteur Diesel. Les vieux véhicules sont de plus en plus pointés du doigt et ont de moins en moins l'autorisation de rouler dans les grandes agglomérations. L'épineuse question du Diesel est de plus en plus discutée, surtout lorsque la France, en contentieux avec Bruxelles, est sous le coup de lourdes amendes. La composante carbone (taxation des émissions de CO2) devrait faire son apparition dès 2014.

Le scénario de Christian de Perthuis repose aussi sur un système de compensation. Ménages et entreprises seraient en première ligne pour recevoir cette redistribution des nouvelles recettes fiscales (5 milliard d'euros en 2020).  Matthieu Orphelin, porte-parole de la Fondation Nicolas Hulot, juge "intéressant" ces mécanismes de distribution. En revanche il qualifie de "pas assez ambitieuses" les valeurs retenues pour le prix de la tonne de CO2 en 2020 et le rythme de rattrapage de l'essence sur le Diesel.

"L'arbre qui cache la forêt"

Chez les politiques, fortunes diverses pour "l'assiette carbone". Si ce projet est largement approuvé par les Verts, Le Parti de gauche (PG) de Jean-Luc Mélenchon craint que François Hollande "se risque là où Nicolas Sarkozy a échoué". Le leader du PG voit les choses sous un autre angle et préfère accuser les grandes entreprises du CAC 40. "Une fois de plus, c'est l'arbre qui cache la forêt. Cette taxe carbone permet de passer sous silence la lutte contre la finance mondialisée et les agissements du CAC 40, plus gros pollueurs de la planète" ajoute t-il. Reste à savoir si le gouvernement va mettre en application ce projet.

Anthony Schwing

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