Parisot en demande plus à Ayrault
Une étape a été franchie, mais ce n'est pas suffisant. Voilà comment Laurence Parisot a jugé les récentes décisions gouvernementales destinées à relancer l'industrie française devant un parterre de grands dirigeants d'entreprise réunis à l'occasion d'un sommet sur la croissance organisé GE Capital. "Nous avons juste franchi une étape", a déclaré la présidente du Medef.
Cette dernière estime en effet que l'abaissement du coût du travail de 20 milliards d'euros décidé par le gouvernement sera sans doute insuffisant pour que la compétitivité soit de retour en France. "Cet allégement court sur trois ans et nous avions chiffré récemment à au moins 30 milliards d'euros la baisse nécessaire pour retrouver un niveau de compétitivité identique à celui de l'Allemagne", a souligné Laurence Parisot. Elle souhaite donc logiquement aller plus loin.
Dépenses publiques et marché du travail
Le Medef souhaite à la fois que le gouvernement réduise ses dépenses publiques et que le marché du travail se caractérise rapidement par plus de flexibilité (ce dernier point fait actuellement l'objet de négociations). Il s'agit pour le patronat de gagner en souplesse et de lever la peur de l'embauche chez nombre de dirigeants. "Nous sommes aussi partisans de la portabilité des droits pour les salariés", a précisé Laurence Parisot.
En attendant, l'organisation patronale va surveiller de près la mise en place des décisions déjà prises par le gouvernement et reposant en grande partie sur le rapport Gallois. Le Medef va notamment surveiller le dispositif du crédit d'impôt – "Crédit d'impôt pour le Compétitivité" – et s'assurer qu'il s'appliquera bien à tous les salariés sans conditions jusqu'à 2,5 fois le Smic. "Nous ferons encore bouger les lignes", a conclu la présidente du Medef.
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