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Industrie

Olaf Scholz : "Pas question de revenir en arrière sur la voiture électrique"

Publié le 10 juin 2024

Par Nabil Bourassi
2 min de lecture
Le chancelier allemand a reprécisé sa volonté d'aller jusqu'au bout de la transition énergétique de l'industrie automobile. Olaf Scholz a rappelé ce principe la veille du scrutin des européennes dont les candidats ont largement fait campagne sur ce thème.
Le chancelier allemand, Olaf Scholz, a défendu l'agenda du Green Deal qui impose la fin des voitures thermiques en 2035. ©Christophe Licoppe

C'était un thème brûlant des élections européennes : l'échéance de 2035 qui interdira la vente de voitures thermiques neuves. La veille du scrutin, le chancelier allemand, Olaf Scholz a rappelé qu'il n'était pas question de revenir sur ce calendrier.

 

"Je le dis aujourd'hui, un jour avant les élections européennes, nous soutenons le développement de l'électromobilité", a déclaré le dirigeant social-démocrate dans un discours au siège de la marque Opel, à Rüsselheim (Allemagne), qui fête ses 125 ans.

 

"Vouloir revenir en arrière maintenant, ce n'est pas seulement mettre en danger tout ce qui a déjà été réalisé, c'est aussi mettre en danger notre succès futur, notre prospérité future en tant que nation industrielle", a ajouté Olaf Scholz à la tête de la première économie de la zone euro, dont le secteur automobile est l'un des piliers.

 

Percée des populistes au Parlement européen

 

Cette annonce survient au moment où cette question a largement clivé les débats sur les Européennes. Les formations populistes qui ont défendu une remise en cause de ce calendrier ont enregistré des niveaux historiques à l'issue du scrutin dimanche 9 juin 2024, comme en France où le Rassemblement national est arrivé en tête avec un important écart (plus du double) avec la liste suivante.

 

A lire aussi : Élections européennes et automobile : quelles sont les positions des partis politiques ?

 

"Cela ne sert à rien de s'obstiner à conserver l'ancien, simplement parce qu'il nous a permis de nous en sortir pendant longtemps", a martelé Olaf Scholz, relevant le risque d'être "dépassés par d'autres" et de "perdre [leur] influence sur la direction que prend le monde".

 

Cette déclaration est une manière de préciser la doctrine allemande, alors que celle-ci est régulièrement accusée de souffler le chaud et le froid face à l'agenda de la décarbonation des moteurs thermiques. En fin d'année dernière, le gouvernement allemand avait supprimé subitement les aides à l'achat de voitures électriques, provoquant une chute des ventes.

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