Michelin revoit ses objectifs à la baisse

Mauvaise nouvelle pour Michelin, qui voit ses ventes nettes reculer de 4,6% au troisième trimestre, à hauteur de 4,885 milliards d'euros. Une tendance qui se confirme sur l'ensemble de l'année où les ventes atteignent 14,558 milliards d'euros contre 15,282 milliards sur les neuf premiers mois de 2013, soit une baisse 4,7% en un an. Dans le détail, on note que l'activité tourisme régresse de 3,3% contre 5,8% pour le poids lourd et 7,3% pour la partie génie civil, agricole, deux-roues et avion.

Une situation qui s'explique en premier lieu par des parités de change défavorables depuis le 1er janvier, caractérisées par une hausse de l'euro face au dollar américain, au real brésilien ou au peso argentin, soit les devises des principaux marchés internationaux de Michelin. Ce dernier se montre toutefois optimiste grâce à l'inversement des tendances en septembre.

L'autre explication de ses résultats en baisse tient dans le "ralentissement de la demande en Europe" et dans la "contraction en première monte dans les nouveaux marchés", comme expliqué dans un communiqué.

En conséquence, le pneumaticien tricolore se trouve désormais dans l'obligation de revoir à la baisse ses objectifs de croissance annuelle. Alors qu'il tablait en début d'exercice sur une hausse de ses volumes de 3%, ce dernier réajuste aujourd'hui sa perspective selon une tendance "en ligne avec les marchés, à l'intérieur d'une fourchette de 1% à 2% pour l'ensemble de l'année". L'entreprise indique également que son programme d'investissement "est maintenu autour de deux milliards d'euros" cette année, en attendant d'être revu à la baisse en 2015 et 2016.