Michelin et Clermont-Ferrand fondent le Réseau international des villes
"Montrer que nous pouvons faciliter les échanges et la collaboration ultime entre les agglomérations." C'est sur ces mots forts que le maire de Clermont-Ferrand et président de Clermont-Ferrand Métropole, Olivier Bianchi, a ouvert la première conférence du Réseau international des villes Michelin, ce 29 novembre. Une initiative dont son équipe est à l'initiative et à laquelle le manufacturier a largement contribué.
Le Réseau international des villes doit en effet beaucoup au groupe présidé par Jean-Dominique Senard, qui a servi de truchement auprès d'une quarantaine de grandes agglomérations de vingt pays différents (hors France), répartis sur quatre continents. Toutes ont en commun d'héberger sur leur territoire des installations industrielles ou stratégiques de l'entreprise française. "Michelin nous a fait gagner un temps précieux dans la prise de contact et la création de liens", a salué Olivier Bianchi devant les délégations de représentants.
Ce projet inédit rivalise de pertinence. A l'égard des populations, d'abord, selon l'ordre listé par Jean-Dominique Senard. "Nous savons que la croissance sera urbaine, dans les années à venir, notamment en Afrique, et cela soulève de nombreux défis de mobilité", a-t-il observé. A l'égard du rapport entre la mobilité et la croissance économique ensuite, toujours selon le président. "Il n'existe pas d'opposition entre la mobilité et la croissance économique, mais une complémentarité. Michelin s'est toujours inscrit dans cette vision et nous voulons désormais le montrer", s'est engagé le manufacturier.
"Aborder les bonnes questions"
Le président de Michelin a également soutenu qu'il y a de la pertinence vis-à-vis de la ville de Clermont-Ferrand, berceau et partenaire historique du groupe mondial. "Je suis favorable à ce type de partenariat public-privé, a-t-il rappelé. La ville a la taille idéale pour mener des expériences concrètes, crédibles et inspirantes." L'inspiration, un thème cher au maire de l'agglomération qui deviendra officiellement métropole au 1er janvier prochain. "Le réseau nous permettra d'aborder les bonnes questions avec d'autres territoires qui ont des profils similaires, d'utiliser les forces vives afin de développer durablement nos villes", a déclaré sur scène Olivier Bianchi.
Derrière cette initiative, on peut deviner des intérêts plus personnels, pour Michelin et Clermont-Ferrand. L'industriel entend profiter des enseignements tirés par les différentes expérimentations menées par la quarantaine de villes, afin de nourrir la réflexion de ses centres de R&D. Tandis que la cité auvergnate, désireuse de "devenir attractive", se forge au travers du réseau, une réputation sur la scène internationale. Un bon point pour les universités impliquées dans la durabilité du développement local.
A noter que les conférences ont pour vocation à être organisées tous les deux ans, dans des villes différentes. Aucune autre agglomération française n'y prendra part pour maintenir cette dimension internationale.