Michelin confirme ses objectifs 2018
Bilan semestriel contrasté pour le groupe Michelin. Celui-ci a présenté des résultats à deux vitesses avec tout d'abord un bénéfice net en hausse de 6 %, à hauteur de 917 millions d'euros, grâce essentiellement à la baisse des taux d'intérêt et d'impôts. Dans le même temps, le manufacturier tricolore a vu ses ventes nettes reculer de 4,1 %, pour un total de 10,60 milliards d'euros, sous l'effet de taux de changes négatifs.
Selon le directeur financier du groupe, Marc Henry, la baisse de plusieurs devises par rapport à la monnaie unique européenne a amputé les bénéfices de 218 millions, un résultat qualifié de "particulièrement violent". Ce facteur a aussi eu un impact sur le bénéfice opérationnel du groupe qui a chuté de 4,7 % (1,327 milliard d'euros).
Focus sur les pneus de spécialité
Dans ce contexte, la performance du premier semestre est un "bon résultat" pour Marc Henry, qui en a profité pour confirmer les objectifs 2018. Sur l'ensemble de l'année, Michelin table toujours sur "une croissance des volumes en lien avec l'évolution mondiale des marchés". Il prévoit une croissance du bénéfice opérationnel sur opérations courantes "supérieur à celui de 2017, hors effet de change" et la "génération d'un cash-flow libre structurel supérieur à 1,1 milliard d'euros", comme indiqué dans un communiqué.
Segment par segment, le manufacturier s'attend à un ralentissement de la croissance sur les marchés première monte tourisme camionnettes et poids lourds, mais à une demande toujours soutenue dans les pneus de spécialité. D'où sa décision annoncée le 12 juillet de casser sa tirelire pour acquérir le Canadien Camso moyennant 1,45 milliard de dollars (1,25 milliard d'euros) afin de se renforcer dans les pneus de spécialité.