Mahle amplifie sa restructuration
L'année du centenaire sera difficile. En effet, Mahle, créé en 1920, a "identifié un excès de capacités de production de 7 600 postes" et "va lancer des discussions avec les représentants des salariés pour négocier et mettre en œuvre des mesures d'adaptation", a expliqué l'entreprise de Stuttgart, qui emploie 77 000 personnes dans le monde, dans un communiqué. Parmi eux, 3 700 se trouvent en Europe et 2 000 en Allemagne, a ajouté l'équipementier.
L'année dernière, Mahle avait déjà lancé un programme de restructuration et d'économies "sur fond de transformation technologique de l'industrie automobile et des marchés faibles", a détaillé le groupe. Pilier de l'économie allemande, le secteur automobile est confronté, en plus du coronavirus et de la chute sans précédent des ventes, au virage complexe et coûteux vers la mobilité électrique mettant sous pression les constructeurs mais surtout les nombreux équipementiers dans le pays. "En raison des chutes massives des marchés et de la baisse des commandes, conséquence de la pandémie de coronavirus, la nécessité d'agir a encore augmenté nettement", s'est justifié Mahle.
Plusieurs entreprises de la branche auto ont annoncé récemment des milliers de suppressions d'emplois. Mardi 14 septembre, l'équipementier Continental avait annoncé le projet de fermeture de son usine de pneus à Aix-la-Chapelle, employant 1 800 personnes, dans le cadre de son programme d'économies qui va entraîner la "modification, délocalisation ou l'abandon" d'ici 2029 de près de 30 000 emplois sur 232 000 dans le monde. Bridgestone vient également d'annoncer la fermeture de son usine de Béthune en France. Schaeffler, autre équipementier allemand, va lui réduire ses effectifs de 5 %, soit 4 400 postes supprimés. Le constructeur de poids-lourds MAN, filiale du groupe VW, a annoncé la suppression de 9 500 emplois, soit 25 % des ses effectifs. (avec AFP)