Louis Gallois, l'hydrogène, le VE et la Chine

Trois ! C'est le nombre de défis que doit relever aujourd'hui l'industrie automobile mondiale, selon Louis Gallois. En effet, pour le président du conseil de surveillance de PSA Peugeot Citroën, les constructeurs doivent désormais relever les défis à la fois de la voiture économe et propre, de la voiture autonome et de la voiture connectée. Et pour lui, certaines technologies et pays vont progresser beaucoup plus vite que d'autres. "Le VE va surtout connaître un fort développement en Chine, a ainsi signalé Louis Gallois lors du colloque Panorama 2015 d'IFP Energies Nouvelles. Ce pays a mis en place un programme d'investissement en infrastructures de 12 milliards de dollars !"

Un "fan" de l'hydrogène

Le responsable n'en reste pas moins un "fan" inconditionnel de l'hydrogène, une technologie qui va, à ses yeux, fortement se développer dans les dix prochaines années. "Son succès ne sera toutefois assuré qu'avec une amélioration de la production d'hydrogène par hydrolyse", a aussi relevé Louis Gallois, qui a tenu à signaler que sa "croyance" dans l'hydrogène n'engageait que lui, et pas PSA Peugeot Citroën.

Rentabilité, législation et acceptabilité

Côté voiture autonome, Louis Gallois est convaincu que les nouveaux véhicules proposeront toujours plus de systèmes d'assistance au stationnement, de solutions de pré-alertes et d'équipements de visibilité automatiques, synonymes de plus de sécurité. "Les défis à relever ici pour les constructeurs auront trait à la rentabilité, à la législation et au niveau d'acceptabilité des automobilistes", a estimé le responsable.

Adaptation nécessaire

La voiture connectée ? Elle est aussi promue à un bel avenir. Pour Louis Gallois, la voiture représentera en effet l'une des plates-formes les plus connectées au monde dans les prochaines années. Mais, là aussi, les constructeurs vont devoir s'adapter, la voiture connectée devant voir apparaître de nouveaux opérateurs (assureurs, sociétés internet...). "Chez PSA Peugeot Citroën, plus de 1,5 million de véhicules sont déjà équipés d'un système d'appel e-Call", a toutefois relevé Louis Gallois.