Les députés PPE veulent réviser le dossier des émissions de CO2 au Parlement européen
À peine refermé, déjà rouvert. Le dossier sur la baisse de 100 % des émissions de CO2 des véhicules en 2035 revient sur le tapis au Parlement européen.
Les députés PPE (Parti populaire européen) souhaitent préparer un plan d'action dédié au secteur automobile. Réunissant les partis de droite et de centre-droit en Europe, il dispose une nouvelle fois d'une majorité avec 189 élus sur 720 sièges. Le PPE demeure le premier groupe politique avec 135 sièges. C'est également le parti dont est issue Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne.
Le groupe politique, au sein de la commission Industrie, a pointé du doigt, en début de semaine "les politiques européennes unilatérales", qui jouent un rôle dans la crise croissante de l'industrie automobile européenne.
Sans remettre en cause l'objectif de neutralité climatique de toutes les nouvelles voitures d'ici 2035, les parlementaires souhaitent cependant une révision de l'interdiction des moteurs à combustion.
Dans une note, présentée en séance publique, ils appellent à "évaluer l’opportunité de reporter à 2027 l’objectif de réduction d’émissions de 15 %", actuellement prévu pour 2025. Une position défendue notamment par Luca de Meo, patron de Renault, mais aussi plus récemment par les distributeurs Stellantis en Europe, ou encore les équipementiers réunis au sein de la Fiev.
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Pourtant, cette demande n'est pas soutenue par l'ensemble de la filière. Y compris par l'ACEA (Association des constructeurs européens d'automobiles), dont les membres n'affichent pas tous la même volonté.
En revanche, les députés du PPE souhaitent renforcer une politique commerciale européenne forte, soutiennent la proposition de développer une homologation pour les "Key Cars", petits véhicules de catégorie L6-L7. Ils soutiennent également le calcul des émissions de CO2 sur l'ensemble du cycle de vie des véhicules.
Le groupe formule également la demande d'avancer la clause de revoyure à 2025, contre 2027 initialement prévu, dans le texte adopté.
Pour l'instant, il s'agit juste d'une demande. Seule la Commission européenne peut proposer une révision de cette législation. Celle-ci serait cependant adoptée par le Parlement grâce à la majorité du PPE, sans doute soutenue par le parti de l'extrême droite.
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