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Industrie

L'E10 passe la barre des 1 000 stations

Publié le 26 juin 2009

Par Benoît Landré
3 min de lecture
La filière Bioéthanol dresse un premier bilan positif quelques semaines après le début de la commercialisation du SP 95-E10. Celui-ci poursuit son déploiement dans les stations services françaises.Trois mois, c'est...
La filière Bioéthanol dresse un premier bilan positif quelques semaines après le début de la commercialisation du SP 95-E10. Celui-ci poursuit son déploiement dans les stations services françaises.Trois mois, c'est...
...à la fois beaucoup et pas beaucoup. Pour la filière Bioéthanol, c'est énorme si l'on se fie à la progression du nombre de stations services distribuant le carburant E10. En date du 17 juin, on pouvait déjà en dénombrer 1 015 contre une centaine début avril, ce qui représente 8 % du nombre total de stations services en France. 30 000m3 d'éthanol avaient été commercialisés en avril et 72 000 m3 en mai. La progression suit son cours, la filière s'en félicite et confirme que l'objectif de 70 % de pompes fournissant du SP 95-E10 devrait être atteint à la fin de l'année. A horizon 2010, l'objectif national vise à incorporer 7 % de Bioéthanol dans l'essence, soit l'exploitation de 2,5 % des surfaces céréalières et 12 % des surfaces betteravières. Pour ce faire, le carburant devra représenter l'an prochain 70 % des ventes de la filière essence. La compagnie pétrolière BP a embrayé dans cette dynamique en basculant au mois de mai toutes ses pompes au SP 95-E10. Les enseignes Leclerc qui distribuent l'E10 dans 70 de leur 500 stations services ont opté pour le maintien du SP 95 traditionnel, préférant arrêter la distribution de SP 98. L'enseigne de supermarché s'appuie aujourd'hui sur 24 dépôts au Bioéthanol qui alimentent 90 % de son parc.

E10, moins cher mais plus gourmand

A ce jour, 60 % du parc automobile français est compatible à ce carburant. "En 2008, 450 000 véhicules essences neufs ont remplacé des véhicules essences incompatibles à l'E10", rappelle le CCFA. Le SP 95-E10 affiche un prix légèrement inférieur au SP 95 (environ 3 à 4 centimes) mais une consommation supérieure de 1,7 %. Les responsables de la filière estiment que "cette surconsommation théorique n'est pas significative". Sur les seuls mois de juillet et août, le Syndicat National des Producteurs d'Alcool Agricole (SNPAA) annonce un gain "potentiel" de plus de 200 000 tonnes de CO2 avec l'E10. Et à terme, il parle d'un gain théorique de 400 millions d'euros pour la balance commerciale. "Ce carburant représente une vraie opportunité d'activité économique, d'investissements, de création d'emplois et de relance d'économie", juge Alain Jeanfroy, Directeur Général de France Betteraves. Petit bémol, il n'existe pas à ce jour de mesure fiscale propre à l'éthanol. "Si on taxe davantage en France une énergie verte qu'une énergie fossile, j'avoue que je ne comprends plus très bien. Au Brésil, par exemple, la défiscalisation est totale sur l'éthanol. Mais je pense que cela va changer en 2011 dans le cadre de la loi sur le financement", note Alain Jeanfroy.

Enfin, les objectifs fixés par le Grenelle de l'Environnement impliquent également une croissance du Superéthanol (E85). Actuellement plus de 8 000 véhicules "Flex-Fuel" et un réseau de plus de 335 pompes composent le paysage français. L'an passé, le marché Flex-Fuel E85 représentait 63 750 unités en Europe. Saab qui est le premier constructeur Flex-Fuel en volume de ventes en France commercialise plus de 35 % de ses voitures en BioPower.

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