Le CPL livre ses statistiques 2017
Publiée par le Centre professionnel des Lubrifiants (CPL), la 63e édition du recueil des statistiques relatives à l’activité du secteur est sortie depuis peu. Sur le même schéma que les éditions précédentes, celle-ci rassemble de nombreuses données propres à l’exercice 2017, et ce sur quelque 90 pages comportant quatre rubriques distinctes (Ressources, Distribution, Additifs de lubrification et Statistiques annexes), le tout illustré de graphiques en couleurs et autres tableaux.
Premier point, après avoir atteint en 2016 le niveau le plus bas depuis 2003, les cours du brut ont remonté en 2017 (constat également d’actualité en 2018, bien que la tendance soit de nouveau baissière…), sous l’impulsion de l’accord OPEP en vigueur depuis le 1e janvier de cette même année. Ainsi, de source CPDP, le cours du brut (brent daté) était de 54 dollars l’an passé, en hausse de 10 dollars par rapport à 2016 (44 dollars).
Pour sa part, la production d’huiles de base dans les raffineries françaises (Gonfreville et Port-Jerôme/Notre-Dame-de-Gravenchon) atteint 719 kt, soit une hausse de 19,2 %. Cette augmentation succède à deux années de baisse, suite à la fermeture de deux unités en 2015. Les importations, quant à elles, progressent de 1,6 % pour se situer à 547 kt. Par ailleurs, la production d’huiles de base régénérées à partir des deux sites nationaux (Eco Huile à Lillebonne et Osilub au Havre) s’élève à 78 kt, soit une hausse de 26,3 %. Un résultat de très bon augure pour la collecte des huiles usagées !
Maintenant, en termes de produits finis, le marché intérieur 2017 se situe à 554 kt, soit une baisse de 1,5 % par rapport à 2016. Cette décroissance de la demande globale de lubrifiants sur le territoire est causée par la poursuite de la réduction des volumes d’huiles de procédés (-20,5 %). De leur côté, les ventes sur le marché de l’Industrie sont stables (-0,1 %), tandis que le segment automobile progresse de 1,4 % (et même de +2,4 % pour les voitures de tourisme), à l’instar de 2016. Par comparaison, il convient de rappeler que les immatriculations des voitures particulières ont progressé de 5 % et la production industrielle nationale de 2,5 %.
"On continue d’observer une progression qualitative des ventes de lubrifiants, en ligne avec l’évolution des moteurs qui s’adaptent aux normes environnementales", fait remarquer Marie-Hélène Masse, présidente du CPL. Effectivement, tandis que les huiles de grade SAE 15 W-40 et 10W-40 pour les voitures particulières affichent une régression de respectivement 25,7 % et 11,6 % celles de grade SAE 5W-30 et 0W (30 et 20) ont progressé respectivement de 21,5 % et de 15,5 %.
Une progression qui, bien sûr, devrait se poursuivre sur 2018. Et à propos de l’exercice en cours, les statistiques du CPL ont de quoi redonner quelque peu espoir à la profession, en particulier par rapport au début d’année jugé "catastrophique". En effet, avec un volume de 218 400 tonnes de lubrifiants commercialisés sur le marché intérieur à fin septembre (décalage habituel oblige), la régression se situe à 1,9 %. En année courante, soit du 1er octobre 2017 au 30 septembre 2018, cette régression ne se situe plus qu’à 1,1 % (287 800 tonnes). Finalement, aujourd’hui, toute la problématique est de savoir quel impact aura l’action des Gilets jaunes sur le volume global à douze mois ?
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