La publicité sur les produits polluants dans un projet de loi présenté en décembre 2020 ?
Mi-décembre 2020, les constructeurs automobiles sauront s’ils peuvent continuer à investir dans la publicité pour promouvoir leurs véhicules thermiques.
A cette date, en effet, un projet de loi sera présenté au Conseil des ministres, comprenant environ le tiers des propositions de la Convention Citoyenne pour le Climat, dont cette interdiction de réaliser de la publicité pour des produits polluants. La ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, s’était déjà prononcée en faveur de cette mesure en soulignant que "la publicité incite à consommer un certain nombre de produits, alors que certains sont dangereux pour l'environnement. Nous en sommes en concertation mais je ne veux pas préempter une décision qui n'est pas prise." La ministre, qui avait déjà évoqué la possibilité de malusser les SUV, souhaite d’ailleurs que ces derniers ne soient pas encouragés par la publicité.
En 2019, l’automobile était le 3e secteur annonceur en France avec un total investi de 3,17 milliards d’euros en 2019 (en hausse de 3,4 %) par les constructeurs et de 1,32 milliard d’euros au premier trimestre 2020, en baisse de 25,1 % notamment à cause de l’absence de publicité du secteur durant la période du confinement au printemps dernier.
Selon Antoine Ganne, délégué général du Syndicat de la publicité TV (SNPTV) interrogé par l’AFP, "ces mesures, si elles étaient appliquées, entraîneraient une chute des revenus de 20 à 30 % selon le média, une perte volumétrique de 20 % des écrans publicitaires à la TV et ainsi une pression déflationniste sur le prix des publicités."
Lors d’une réunion de concertation, qui s’est déroulée mi-septembre 2020, sur le sujet "Publicité et affichage environnemental" de la Convention Citoyenne pour le Climat, les professionnels de l’automobile avaient pointé du doigt, l’impact sur l’ensemble du secteur mais aussi et surtout sur les véhicules produits en France, qui seraient les principaux touchés par cette mesure. "La disposition viserait une partie des véhicules produits en France et favoriserait les petits véhicules produits hors de France", précise le compte rendu de cette réunion de concertation.
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