La loi Montagne entre dans les mœurs
L'automne arrive et avec lui son lots d'intempéries. Pour améliorer la circulation dans les zones montagneuses et assurer la sécurité des usagers, la loi Montagne redeviendra effective dans 48 départements de l'Hexagone du 1er novembre 2023 jusqu'au 31 mars 2024.
Elle obligera les automobilistes circulant sur les routes concernées à se doter de l'équipement adéquat : pneus hiver ou toutes saisons labellisés 3PMSF ou M+S, chaussettes ou chaînes à neige.
Une mesure qui n'échappe plus à grand monde car, d'après une récente étude du Syndicat du Pneu et du Gipa menée auprès de 2 500 conducteurs, 80 % d'entre eux affirment connaître la loi Montagne, un chiffre en hausse par rapport aux années précédentes.
Une loi plébiscitée au nom de la sécurité
Plus impressionnant encore, 90 % la considèrent comme une excellente mesure, en particulier ceux qui ont déjà rencontré des difficultés dues aux intempéries. Parmi les conducteurs assimilant bien cette loi, 84 % estiment qu'elle permet de diminuer les accidents.
Par ailleurs, 81 % jugent qu'elle peut contribuer à limiter les blocages sur les routes. Une large majorité du panel sollicitée par le Gipa semble également maîtriser correctement la période d'application.
La sensibilisation doit continuer
Cependant, il reste encore des points à améliorer pour que cette loi soit davantage respectée. Seulement la moitié des conducteurs est au courant que la législation s'applique à 48 départements.
Il y a aussi des lacunes en matière de sensibilisation, en particulier chez les automobilistes qui roulent peu ou qui manquent de pratique, comme les jeunes conducteurs.
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En ce qui concerne les équipements, bien que de nombreux usagers reconnaissent l'importance des pneus adaptés, les symboles techniques 3PMSF et M+S demeurent encore une énigme pour beaucoup. Le premier n'est connu que par 36 % du panel et le second par seulement 6 % !
L'adoption de pneumatiques spécifiques est encore lente. 28 % des conducteurs interrogés ont déjà changé leurs enveloppes et 19 % le prévoient. Parmi les premiers, une très large majorité (66 %) a choisi de s'équiper en toutes saisons. Les facteurs incitatifs sont en premier lieu la notion de sécurité et en second lieu, l'aspect pécunier, car les contrevenants risquent une amende.
Par ailleurs, 43 % des conducteurs restent réfractaires à l'idée d'équiper leur véhicule pour l'hiver. Parmi eux, 77 % disent ne jamais se déplacer dans les zones concernées.
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