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Industrie

IA : Bosch va miser 300 millions d'euros

Publié le 15 mars 2017

Par Gredy Raffin
2 min de lecture
L'équipementier doit dévoiler un plan d'investissement massif dans l'intelligence artificielle, lors de son rassemblement annuel. Il compte débloquer 300 millions d'euros, étalés sur les trois prochaines années.

 

Bosch ne passera pas à côté de l'intelligence artificielle. Le partenariat conclu avec NVIDIA dévoilé en ouverture du CES en janvier dernier n'était qu'un aperçu du programme. A l'occasion de sa conférence de groupe, Bosch Connected World, qui avait lieu cette semaine à Berlin, le président, Volkmar Denner, a révélé un projet d'investissement à hauteur de 300 millions d'euros dans la recherche et le développement d'une IA automobile.

 

Le fait est que la conduite automatisée ne pourra se passer de l'IA. Plusieurs pistes s'imposent alors aux équipementiers, celle de s'appuyer sur une intelligence artificielle standardisée livrée avec le matériel des fournisseurs tels que Nvidia, celle de laisser la main aux constructeurs ou d'ajouter cette couche logicielle à forte valeur ajoutée potentielle. Dans le premier cas, Bosch deviendrait dépendant de son fournisseur et risquerait de se fermer des portes. Dans le second cas, l'Allemand n'apporte qu'une fonction "basique" d'intégrateur alors que, dans le troisième scénario, il se positionne sur un marché naissant dont il maîtrisera davantage les paramètres et les fluctuations à l'échelle mondiale.

 

Ces 300 millions dédiés par Bosch prennent donc une importance capitale. L'équipementier allemand devra composer une IA à la fois standardisée pour travailler de concert avec les autres présentes sur les routes, et à la fois personnalisable dans une certaine mesure, comme le faisaient remarquer certains de ces concurrents, à Las Vegas. Et pour cause, les constructeurs – voire les  marques elles-mêmes – pourront en faire des éléments de différenciation marketing.

 

Bosch n'a peut-être fait que dégainer le premier.  En toute logique, on s'attend à une sortie médiatique de ZF TRW dans les prochaines semaines. En effet, au CES, Nvidia avait lister l'autre groupe allemand parmi les clients de son super-calculateur, Drive PX 2. Alors, la stratégie n'avait pas été clairement communiquée par ZF, mais l'enjeu de la prise en main de l'IA avait été évoqué à maintes reprises.

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