Goodyear va fermer son usine d'Amiens Nord

C'est peut être le dernier tournant de l'affaire Goodyear. En conflit ouvert depuis plus de cinq ans avec les instances représentatives du personnel de l'usine, le groupe Goodyear Dunlop Tires France annonce la fermeture du site d'Amiens Nord. Un projet qui entraînerait la supression de 1173 postes.

Si, aujourd'hui, la situation semble irréversible, plusieurs éléments permettent de comprendre les raisons d'un tel échec. En 2007, les premières tensions surgissent lorsque le syndicat de l'usine d'Amiens Nord refuse le plan d'investissement de 52 millions d'euros pour la modernisation du site. Une cassure qui va se répéter deux ans plus tard avec le Plan Social (PSE) concernant l'activité tourisme. Là aussi, la demarche n'aboutira pas.

Dernier remous en date, le plan de départs volontaires de 2012 lié à l'activité tourisme qui, malgré l'annonce d'un repreneur potentiel et d'une sécurité d'emploi de deux ans minimum, n'a jamais pu voir le jour.

Selon Henry Dumortier, directeur général de GDTF, "l'annonce d'aujourd'hui est la seule option qui nous reste. Nous sommes pleinement conscients de la gravité de cette décision et des conséquences lourdes pour les salariés, leurs familles et les communautés locales".

Un défaitisme que ne partage pas Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif, qui juge qu''il "est possible d'éviter le pire. Nous préférons le plan de départs volontaires et la reprise par Titan, et nous avons repris contact avec Titan".

Le ministre et les dirigeants de GDTF ont jusqu'à 2014, date prévue de la fermeture du site, pour trouver une solution.