Fusions-acquisitions : les affaires reprennent
L'avenir des fusions-acquisitions condamné avec la crise économique ? Pas du tout. En effet, elles devraient être plus nombreuses l'an prochain si l'on en croit les données de l'étude "Doing the Deal 2012" effectuée par l'institut Mergermarket-Remark pour la société NetJets Europe. Elle a été réalisée auprès de cadres issus de cabinets d'avocats, de banques d'investissements et d'investisseurs privés tous impliqués dans ce type d'opérations au Royaume-Uni, en France, en Allemagne, en Suisse et en Russie.
Les sondés s'attendent à une croissance des opérations de fusions-acquisitions à hauteur de 53 %. Ils estiment par ailleurs que la valeur totale des transactions augmentera sur la période de 14,5 %. En valeur absolue, l'augmentation estimée ajoutera 251 milliards d'euros aux 1 700 milliards d'euros qui representent le montant total des transactions déclarées sur la période allant du 4e trimestre 2010 au 3e trimestre 2011. Certains secteurs seront toutefois privilégiés. Pour preuve : les sondés sont 44 % à estimer que les opérations de fusions-acquisitions auront lieu dans les secteurs de l'énergie, des mines et des services publics.
Chine, Inde et Etats-Unis arrivent en tête
Ces secteurs précèdent largement les services financiers (37 %), les nouvelles technologies, médias et supports télécommunications (30 %), les produits industriels et chimiques (25 %) et les transports (11 %). Et bien évidemment, nombre de sondés considèrent qu'une part non négligeable des opérations de fusions-acquisitions à venir seront transfrontalières, les marchés asiatiques suscitant plus que jamais des convoitises.
La Chine sera en tête des activités de transactions en 2012 pour 48 % des sondés, l'Inde arrivant deuxième avec 39 %, les Etats-Unis troisième avec 35 %, le Brésil quatrième avec 29 %, l'Allemagne cinquième avec 23 % et la Russie sixième avec 22 %. Suivent ensuite, la France avec 13 % et le Royaume-Uni avec 12 % (plusieurs réponses étaient possibles). Les personnes interrogées s'attendent au final à ce que les opérations de fusions-acquisitions transfrontalières atteignent l'an prochain les 101 milliards d'euros, soit 40 % de la hausse globale prévue sur 2012 (251 milliards d'euros). Elles sont motivées par le besoin d'intégrer des marchés en forte croissance mais aussi la recherche de gains de parts de marché et la quête d'économies d'échelle, certains acteurs pouvant aussi souhaiter bénéficier d'innovations internationales. "De nombreuses entreprises asiatiques envisagent une fusion/acquisition transfrontalière pour s'approprier des technologies non disponibles dans leur pays", illustre Matthew Albery, directeur de recherche chez Remark, la division études de marché de Mergermarket.
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