Emissions de CO2 : quelles sont les villes les moins vertueuses ?
L’approche des élections municipales, durant lesquelles l’environnement est au cœur des préoccupations, a donné l’idée à Autoways de dresser une cartographie des villes les plus et les moins vertueuses en termes d’émissions de CO2 de véhicules. Le spécialiste des statistiques automobiles ne s’est pas arrêté à la seule analyse du grammage des véhicules neufs immatriculés l’an passé, mais s’est aussi penché sur le niveau de rejet des véhicules en circulation selon la norme NEDC corrélé.
Résultats, deux catégories de villes se partagent le palmarès des plus fortes émissions concernant les parcs en circulation. D’un côté, des villes aux revenus sensiblement supérieurs à la moyenne nationale où les véhicules du parc roulant se placent sur des segments de gamme et des cylindrées plus élevées et plus émetteurs de CO2. C’est donc logiquement qu’une bonne partie de ces villes se trouve en région Ile-de-France, mais aussi en Haute-Savoie (74), avec l’effet frontalier. Il s’agit, pour les 10 premières villes, de Neuilly-sur-Seine (92), Annemasse (74), Nogent-sur-Marne (94), Saint-Maur-des-Fossés (94), Asnières-sur-Seine (92), Thonon-les-Bains (74), Saint-Raphaël (83), Versailles (78), Haguenau (67) et Paris (75).
A l’inverse, on retrouve dans les villes les moins vertueuses, celles aux revenus sensiblement inférieurs à la moyenne nationale et dans lesquelles les parcs sont âgés et donc plus émetteurs de CO2. Les 10 premières villes dans ce cas de figure font toutes partie de l’Ile-de-France, la moitié rien qu’en Seine-Saint-Denis (93). Il s’agit de Garges-Lès-Gonesse (95), Goussainville (95), Villeneuve-Saint-Georges (94), Le Blanc Mesnil (93), Bondy (93), Sevran (93), Sarcelles (95), Stains (93), Epinay-sur-Seine (93), Argenteuil (95).
Sociétés et locations courte durée font baisser la moyenne
A l’opposé, les villes les plus vertueuses mises en lumière par Autoways disposent de parcs jeunes, notamment parce que s’y immatriculent beaucoup de véhicules de sociétés, souvent diesel et moins émetteurs de CO2, mais aussi de location longue durée. Les 15 villes les plus vertueuses sont donc majoritairement situées dans l’Ouest parisien avec Puteaux (92), Noisy-Le-Grand (93), Clichy-la-Garenne (92), Boulogne-Billancourt (92), Nanterre (92), Montigny-Le-Bretonneux (78), Poissy (78), Issy-les-Moulineaux (92), Courbevoie (92), Rueil-Malmaison (92) mais aussi Rouen (76), Compiègne (60), Beauvais (60) et Amiens (80).
Concernant les niveaux de CO2 des immatriculations réalisées en 2019, le résultat n’est pas très éloigné. Une nouvelle fois, les villes aisées se placent dans la catégorie des moins vertueuses. Il s’agit de Neuilly-Sur-Seine (92), Levallois-Perret (92), Cannes (06), Saint-Raphaël (83), Caluire-et-Cuire (69), Courbevoie (92), Vincennes (94), Paris (75), Saint-Germain-en-Laye (78) et Boulogne-Billancourt (92).
A l’inverse, les villes plus populaires affichent aussi un niveau de CO2 élevé, faute d’achat de véhicules électriques ou hybrides. Parmi elles, la Courneuve (93), Épinal (88), Nanterre (92), Bastia (2B), Dieppe (76), Mulhouse (68), Villeneuve-Saint-Georges (94), Limoges (87), Gennevilliers (92), Ivry-Sur-Seine (94), Saint-Denis (93).
Neuilly-sur-Seine bat tous les records
Au global, les villes dans lesquelles les véhicules immatriculés émettent en moyenne le plus de CO2 sont : Neuilly-sur-Seine (92), Levallois-Perret (92), Cannes (06), La Courneuve, Saint-Raphaël (83), Caluire-et-Cuire (83), Épinal (88), Courbevoie (92), Vincennes (94), Paris (75).
Celles dans lesquelles les véhicules immatriculés émettent en moyenne le moins de CO2 sont : La Ciotat (13), Aix-en-Provence (13), Aubagne (13), Vitrolles (13), Istres (13), Rezé (44), Salon-de-Provence (13), Massy (91), Schiltigheim (67), Sarcelles (95).