Coup dur pour l'usine Faurecia de Nompatelize
(AFP)
L'équipementier automobile Faurecia veut supprimer 128 postes sur quelque 200 dans son usine de Nompatelize (Vosges), en raison d'un "sureffectif structurel et pérenne, même dans l'hypothèse d'une complète réussite des projets en cours", a-t-on appris vendredi auprès du groupe.
L'usine fabrique des armatures de sièges pour automobiles, mais également, depuis une précédente restructuration en 2011, de petits véhicules électriques. Faurecia dit s'attendre à une baisse "significative et durable" des volumes d'armatures de sièges pour automobiles ces trois prochaines années.
Le groupe relève par ailleurs que la montée en cadence du programme de véhicules électriques s'avère "plus lente que prévu", dans un communiqué diffusé après un comité central d'entreprise (CCE) de sa filiale Faurecia Sièges d'Automobiles, qui s'est tenu mercredi. La direction du site compte recourir en priorité à des départs volontaires et assure qu'elle déploiera "tous les moyens nécessaires" pour accompagner la mobilité des salariés concernés.
"On s'y attendait un peu", a déclaré à l'AFP Philippe Gérardin, secrétaire du CE et délégué CGT, le syndicat majoritaire du site vosgien, à l'issue d'une réunion en comité d'entreprise avec la direction du site vendredi. "Sur les 275 véhicules électriques qui étaient prévus cette année, seuls 25 seront fabriqués" en raison de la faiblesse de la demande, tandis que la production d'armatures pour sièges n'occupe que 20 à 25 salariés, a-t-il expliqué.
Aussi, "en moyenne, il y a 1000 heures de chômage partiel par salarié et par an, et certains ne travaillent que deux à trois jours par mois", selon lui. Sur les 226 salariés que compte actuellement l'usine, 22 étaient déjà en cours de reclassement avant les nouvelles annonces de Faurecia, a précisé le syndicaliste. "On veut obtenir des garanties pour les 76 salariés qui vont rester après les nouvelles coupes dans les effectifs, a souligné Philippe Gérardin. On veut savoir si l'usine va perdurer ou si c'est du bluff, si ce n'est pas une fermeture déguisée qui serait faite en deux fois."