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Industrie

Continental va supprimer plus de 7 000 postes dans le monde

Publié le 14 février 2024

Par Romain Baly
2 min de lecture
Annoncé fin 2023, le nouveau plan d'économies du groupe allemand Continental se précise. Et alors que 5 500 emplois étaient évoqués dans un premier temps, cette initiative devrait finalement aboutir à la suppression de 7 150 emplois au plus tard d'ici 2025.
Pour tenir son objectif de réaliser 400 millions d'euros d'économies, le groupe allemand va supprimer 7150 postes dans le monde. ©Continental-Sascha Schuermann

Quatre ans après avoir déjà réduit la voilure, Continental s'apprête à couper une nouvelle fois dans ses effectifs. Fin 2023, le groupe allemand a annoncé son ambition de réaliser 400 millions d'euros d'économies d'ici 2025. Un objectif qui doit passer nécessairement par des pertes humaines. Dans un premier temps, il était question de 5 500 postes en moins dans le monde selon certaines estimations. Ce mercredi 14 février 2024, Continental a finalement annoncé que ce total serait porté à 7 150.

 

3 % des effectifs concernés

 

"Environ 5 400 emplois seront touchés" en administration, et 1 750 en recherche et développement a affirmé le groupe. Et ce "au plus tard d'ici 2025". Cela représente plus de 3 % de l'ensemble de ses effectifs. Ce plan d'économies prévoit de "rationaliser et simplifier" l'activité de la division automobile de l'équipementier. Un objectif tenu en regroupant des unités administratives ou de recherche et développement.

 

"Nous renforcerons ainsi la collaboration, exploiterons les synergies et raccourcirons les délais de développement et améliorerons ainsi notre compétitivité à long terme", a justifié Philipp von Hirschheydt, chargé de l'automobile au sein du directoire du groupe. Ces suppressions "seront mises en œuvre progressivement" et de "la manière la plus socialement responsable possible", a promis Continental.

 

Comme l'ensemble du secteur en Allemagne, l'entreprise souffre des coûts de l'énergie trop élevés. Mais ses difficultés sont aussi liées à une complexe transition vers la mobilité électrique. Un défi plus grand qu'il n'y paraît pour un secteur qui a bâti son succès sur la voiture thermique.

 

Continental n'est pas un cas isolé

 

L'été dernier, Continental avait déjà annoncé la fermeture d'une de ses usines allemandes, à Gifhorn. L'équipementier expliquait alors son choix par des coûts trop élevés et une baisse de la demande.

 

Preuve de la fragilité de l'industrie allemande, Bosch a annoncé mi-janvier un plan de suppression de 1 200 emplois dans sa division système électroniques embarqués. Un mois plus tôt, 1 500 emplois en moins étaient évoqués sur deux sites en Allemagne fabriquant des transmissions. Le groupe ZF a lui aussi annoncé la fermeture de deux usines coup sur coup ces derniers mois, toujours en Allemagne, avec plusieurs centaines de postes supprimés. (Avec AFP)

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