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Industrie

Bruxelles va réexaminer l'interdiction de vendre des véhicules thermiques prévue pour 2035

Publié le 12 septembre 2025

Par Christophe Bourgeois
2 min de lecture
Après une réunion avec les constructeurs automobiles du Vieux Continent, la Commission européenne prévoit d'avancer à la fin de l'année la révision de l'interdiction de vendre des véhicules thermiques en 2035.
révision interdiction vente des véhicules thermiques en 2035
L'UE va réexaminer "le plus tôt possible" l'interdiction prévue en 2035 des véhicules thermiques à la vente. ©AdobeStock

Lors d'une réunion cette après-midi, vendredi 12 septembre 2025, avec les dirigeants de l'industrie automobile, la Commission européenne a annoncé qu'elle allait réexaminer "le plus tôt possible" l'interdiction prévue en 2035 de vendre des véhicules à moteur thermique dans l'Union européenne, selon l'entourage du commissaire Stéphane Séjourné, cité par l'AFP.

 

Les textes actuels prévoyaient un réexamen de cette mesure en 2026, mais les industriels poussaient pour un calendrier accéléré, dans l'espoir d'obtenir des assouplissements face aux difficultés que traverse le secteur.

 

 

"La réglementation est trop rigide et nous devons être plus pragmatiques", avait prévenu en amont de la réunion Sigrid de Vries, directrice générale de l'Association européenne des constructeurs automobiles (ACEA), organisation qui défend les intérêts d'un secteur pesant 13 millions d'emplois directs et indirects, et produisant 7 % du PIB européen.

Un soutien pour les véhicules utilitaires légers

 

La révision de l'objectif 2035 viserait plus particulièrement les véhicules utilitaires légers. Au bilan du premier semestre 2025, en France, seuls 8,3 % des utilitaires immatriculés étaient 100 % électriques. Sur le marché européen, le bilan n’est guère meilleur avec 8,7 % de modèles BEV, en comprenant les véhicules particuliers à TVA récupérables. Or, pour atteindre les objectifs d'émissions de CO2 fixés par la Commission européenne, le marché devrait être environ à 17 %.

 

L’absence de marché électrique sur le segment des utilitaires rend la situation plus que critique. Car c'est bien en arrêtant de vendre des véhicules thermiques que la "compliance" est atteignable. Les constructeurs cumulent deux handicaps majeurs sur ce marché des véhicules utilitaires. D'une part, les clients, hormis les grands comptes, ne veulent pas de motorisations électriques et le marché est donc quasi inexistant. D'autre part, forcer les équilibres signifie la baisse des ventes de modèles thermiques et donc la suppression d'équipes dans les usines, voire la fermeture complète de certaines d'entre elles.

 

Vers une E-car européenne

 

La Commission présentera également une proposition visant à créer une nouvelle catégorie réglementaire pour les petites voitures électriques, qui pourraient bénéficier d'un traitement fiscal plus avantageux et contribuer davantage à la réalisation des objectifs de réduction des émissions de CO2, selon les sources. (Avec AFP et Reuters)

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