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Industrie

Bruxelles envisagerait un report de cinq ans de l’interdiction des voitures thermiques prévue en 2035

Publié le 11 décembre 2025

Par Catherine Leroy
2 min de lecture
Selon l'agence Bloomberg, la Commission européenne étudierait la possibilité de repousser de cinq ans l’interdiction de vendre des véhicules thermiques, initialement prévue pour 2035. Elle introduirait de nouvelles dérogations pour certaines technologies hybrides.
voitures PHEV
Bruxelles travaillerait sur un mécanisme permettant de prolonger l’utilisation des moteurs thermiques jusqu’en 2040, mais seulement pour deux catégories de véhicules : les hybrides rechargeables et les véhicules électriques à autonomie étendue (REEV). ©Mitsubishi

Alors que la Commission européenne doit annoncer officiellement ses aides à l'industrie automobile le 16 décembre 2025, des informations commencent à filtrer.

 

Selon l'agence Bloomberg, la Commission européenne étudierait la possibilité de repousser de cinq ans l’interdiction de ventes de motorisations thermiques prévue pour 2035, en introduisant de nouvelles dérogations pour certaines technologies hybrides.

 

Pour répondre aux inquiétudes de l'industrie automobile qui voit le mur de 2035 se rapprocher à grande vitesse, Bruxelles travaillerait sur un mécanisme permettant de prolonger l’utilisation des moteurs thermiques jusqu’en 2040, mais seulement pour deux catégories de véhicules : les hybrides rechargeables et les véhicules électriques à autonomie étendue (REEV), qui utilisent un petit moteur à combustion comme générateur.

 

Ces motorisations ne seraient toutefois autorisées qu’à condition d’utiliser des biocarburants de synthèse ou des e-carburants, des combustibles synthétiques produits à partir de CO₂ capturé et d’électricité renouvelable. La Commission envisagerait également d’imposer l’utilisation d’acier vert dans leur fabrication.

 

Objectif zéro émission maintenu… sur le papier

 

Ce compromis permettrait officiellement à l’UE de conserver son objectif de zéro émission à l’échappement pour les voitures neuves en 2035, tout en offrant un sas de transition supplémentaire aux constructeurs européens.

 

Plusieurs États membres, dont l'Allemagne et l'Italie en tête, militent depuis longtemps pour que des technologies "propres", mais non exclusivement électriques, puissent continuer à être commercialisées. La France a rejoint récemment cette position tout en conditionnant cette ouverture à un minimum de contenu local européen.

 

Les discussions restent toutefois ouvertes au sein de l’exécutif européen, et les paramètres exacts de la proposition pourraient encore évoluer, notamment pour définir la proportion d'hybrides rechargeables et de REEV autorisés après 2035 et les spécifications exactes des e-fuels acceptés.

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