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Industrie

Britishvolt n'ira pas plus loin

Publié le 17 janvier 2023

Par Christophe Jaussaud
2 min de lecture
Britishvolt, qui voulait implanter une usine de batteries pour véhicule électrique au Royaume-Uni, est en redressement judiciaire. Après avoir évité de peu la faillite en novembre 2022, elle se dirige cette fois vers son démantèlement.
Britishvolt redressement judiciaire
Britishvolt a été placée en redressement judiciaire le 17 janvier 2023.

C'est fini pour Britisvolt. Après avoir échappé à la faillite en novembre 2022, la start-up britannique vient d'être placé en redressement judiciaire. Il "a été enregistré" a indiqué à l'AFP une porte-parole du cabinet EY, qui va gérer l'administration de cette faillite. "L'entreprise est entrée en redressement judiciaire en raison d'investissements insuffisants pour financer les recherches qu'elle menait et le développement de ses sites dans les Midlands (centre du Royaume-Uni) ou au nord-est de l'Angleterre", explique le communiqué.

 

Les deux administrateurs de EY nommés évaluent les options pour monétiser les actifs de l'entreprise, "y compris la propriété intellectuelle et les actifs de recherche et développement", pour le bénéfice des créanciers, poursuit le communiqué. Les administrateurs vont donc organiser la fermeture de l'entreprise et son démantèlement, est-il précisé.

 

Selon la presse britannique, il y avait deux offres à 30 millions de livres sur la table (bien en deçà des sommes déjà investies dans le projet), l’une émanant de DeaLab Group, un fonds d'investissement lié à des intérêts en Indonésie, et l'autre de certains actionnaires de Britishvolt.

 

L'entreprise avait reconnu en août des difficultés liées aux "conditions du marché, y compris l'inflation galopante et la hausse des taux d’intérêt". L'entreprise avait aussi invoqué "les incertitudes géopolitiques" et "la crise énergétique mondiale", repoussant la date de début de production, initialement envisagée dès fin 2023, à 2025.

 

A lire aussi : Britishvolt évite la faillite

 

Face à ces difficultés, ses quelque 300 employés avaient accepté une réduction de salaire temporaire en novembre. Sur un coût total du projet portant sur 3,8 milliards de livres, Britishvolt n'avait levé jusqu'ici 200 millions de livres.

 

L'entreprise avait toutefois conclu en janvier 2022 un partenariat avec le spécialiste en bâtiments logistiques Tritax et le géant britannique de la gestion d'actifs Abrdn portant sur la construction de l'usine pour 1,7 milliard de livres.

 

Le projet a aussi reçu le soutien du gouvernement conservateur de l’ancien Premier ministre Boris Johnson. Mais le financement public de 100 millions de livres, conditionnel à l'avancée du projet, manque encore à l'appel, selon la presse locale. La start-up visait une production annuelle de plus de 300 000 batteries de véhicules électriques à Blyth, au nord de Newcastle, et l'embauche directe de 3 000 personnes.

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